Histoire moderne

adj. pl. (Histoire moderne) est le nom qu'on a donné à une espèce de maladie pestilentielle, qui fit autrefois beaucoup de ravage à Paris, et dans le royaume de France ; et c'est de-là qu'est venu le nom de sainte Genevieve des ardents ; parce que cette maladie fut, dit-on, guérie par l'intercession de cette sainte.

S. f. (Histoire moderne) ou le régiment de l'armade ; c'est celui qui a droit de garder la principale porte du palais du roi de Portugal, et de loger dans la ville.
S. m. (Histoire moderne) mot Latin composé d'arma gerere, porter les armes. C'était chez nos anciens, ceux qui accompagnaient les héros au combat, et étaient leurs porteurs d'armes. Dans les écrivains modernes, armiger est un titre de dignité, un degré de noblesse, que nous exprimons en François par écuyer. Voyez ECUYER. (G)
S. m. (Histoire moderne) officier du grand-seigneur ; c'est le pourvoyeur des écuries : il est du corps des mutaferacas ou gentilshommes ordinaires de sa hautesse. A la ville il reçoit l'orge, le foin, la paille et les autres fourrages d'imposition ; à l'armée ils lui sont fournis par le deflerdard ou grand trésorier qui a soin des magasins. L'arpa emini en fait la distribution aux écuries du sultan et à ceux qui en ont d'étape ; ses commis les délivrent et lui rendent compte du bénéfice, qui est quelquefois si considérable, qu'en trois ans d'exercice de cette charge il se voit en état de devenir bacha par les voies qui conduisent ordinairement à ce grade, c'est-à-dire par les riches présents faits aux sultanes et aux ministres. Guer. Mœurs des Turcs, tom. II. (G)
S. m. (Histoire moderne) terme de Milice ; c'est la convocation que le prince ou le souverain fait de toute la noblesse de ses états pour marcher en guerre contre l'ennemi. Cette coutume était autrefois fort commune en France, où tous ceux qui tenaient des fiefs et arriere-fiefs, étaient obligés sur la sommation du prince de se trouver à l'armée, et d'y mener selon leur qualité, un certain nombre d'hommes d'armes ou d'archers. Mais depuis qu'on a introduit l'usage des compagnies d'ordonnance et les troupes réglées, l'arriere-ban n'a été convoqué que dans les plus pressantes extrémités. On trouve pourtant que sous le feu Roi l'arriere-ban a été convoqué pendant la guerre qui commença en 1688, et fut terminée par la paix de Rysvik. Dans ces occasions la noblesse de chaque province forme un corps séparé, commandé par un des plus anciens nobles de cette province. Il y a des familles qui sont en possession de cet honneur. En Pologne, sur les universaux du roi ou de la diete, les gentilshommes sont obligés de monter à cheval pour la défense de l'état, et l'on nomme ce corps de cavalerie Pospolite. Voyez POSPOLITE.