Histoire moderne

adj. pris subst. (Histoire moderne) personne nommée pour aider un officier principal dans l'exercice de ses fonctions. Ainsi en Angleterre, un évêque ou prêtre a sept ou huit assistants.

Assistant, se dit principalement d'une espèce de conseillers qui sont immédiatement au-dessous des généraux ou supérieurs des monastères, et qui prennent soin des affaires de la communauté. Dans la congrégation de saint Lazare, chaque maison particulière a un supérieur et un assistant. Le général des Jésuites a cinq assistants, qui doivent être des gens d'une expérience consommée, choisis dans toutes les provinces de l'ordre ; ils prennent leur nom des royaumes ou pays qui sont de leur ressort ; savoir, l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne, la France, et le Portugal. Voyez GENERAL, JESUITES.

ou ASSONA, s. m. (Histoire moderne) c'est le livre des Turcs qui contient leurs traditions. Ce mot est arabe ; il signifie parmi les Mahométans, ce que signifie misna parmi les Juifs. Sonna veut dire une seconde loi, et as est l'article de ce mot. L'alcoran est l'écriture des Mahométans, et la sonna ou l'assona contient leurs traditions. Nos auteurs appellent ordinairement ce livre-là Zuse ou Sonne. Ricault, de l'empire Ottoman. Voyez SONNA. (G)
S. m. (Histoire moderne) nom de dignité qui signifie en Turc père du prince, et qu'ont porté plusieurs seigneurs, instituteurs des princes de la maison des Selgiucides ; les Persans les appellent atabekian. La faveur ou la faiblesse de leurs maîtres les rendit si puissants, qu'ils établirent en Asie quatre branches, qu'on nomme dynasties : il y eut les atabeks de l'Iraque qui firent la première dynastie ; ils commencèrent en 1127 de J. C. et finirent en 631 de l'hégire, après avoir régné sur la Chaldée, la Mésopotamie, toute la Syrie, jusqu'en Egypte : les atabeks de la Médie, ou de l'Adherbigian, qui firent la seconde dynastie ; ils commencèrent en 555 de l'hégire, et finirent en 622 : les atabeks de Perse ou Salgariens ; ils ont duré depuis 543 jusqu'en 663 de l'hégire : les atabeks Laristants, ainsi appelés de la province de Lar, dont ils se rendirent maîtres, finirent en Modhafferedin Afrasiab, quelque temps après l'an de l'hégire 740.
S. m. (Histoire moderne) était chez les anciens Saxons, ancêtres des Anglais, un titre d'honneur qui appartenait en propre à l'héritier présomptif de la couronne.

Ce mot vient du mot Saxon aedeling, qui est dérivé de aedel, noble. On l'écrit aussi quelquefois adeling, edling, ethling et etheling.

S. m. (Histoire moderne) c'est le premier ou le principal ministre de l'empire des Perses. Ce mot, selon Kempfer, s'écrit en Persan athemaad daulet ; selon Tavernier, athematdoulet ; selon Sanson, etmadoulet. On le regarde comme originairement Arabe, et composé de itimade et daulet, c'est-à-dire la confiance en la majesté ; ou selon Tavernier, le support des riches ; et selon Kempfer, l'appui et le réfuge de la cour.

L'autorité de l'athemadoulet ressemble beaucoup à celle du grand vizir de Turquie, excepté qu'il n'a point le commandement de l'armée, comme le grand vizir. Voyez VISIR.