S. f. pl. (Antiquité grecque) , fête solennelle des Athéniens où l'on sacrifiait à tous les dieux ensemble. Elle est ainsi nommée, parce qu'on y faisait des préparatifs comme pour recevoir à un festin tous les dieux, . On célébrait aussi la même fête dans d'autres villes de Grèce.

On en attribue l'institution à Castor et à Pollux. Le scholiaste de Pindare rapporte que les dioscures avaient institué les théoxénies, pour célébrer la mémoire de l'honneur que les dieux avaient daigné leur faire, d'assister à un festin qu'ils avaient préparé.

Les poètes, pour inspirer l'hospitalité envers les étrangers, assuraient qu'on pouvait d'autant moins s'en dispenser, que les dieux revêtus de la forme humaine venaient quelquefois visiter la terre, pour y observer les mœurs des hommes. C'est pourquoi Télémaque reçut Minerve dans sa maison sans la connaître, ce dont il fut bien récompensé. Au contraire Jupiter, humana lustrants sub imagine terras, pour me servir des termes d'Ovide, vint aborder chez Lycaon qui refusa de le recevoir, et il le changea en loup à cause de son inhumanité. En un mot, tout, chez les païens, inspirait cette vertu de bienfaisance. S. Paul, en recommandant d'autres devoirs aux Hébreux, XIIIe 2. y joint celui-ci : N'oubliez point l'hospitalité, car quelques-uns ont logé des anges. La loi des peuples de la Lucanie condamnait à l'amende celui qui manquait à cette charité ; on lui intentait l'action d'inhospitalité, et l'amende était au profit de Jupiter hospitalier.

Quand chez les anciens un étranger demandait à être reçu, le maître de la maison se présentait ; il mettait, ainsi que l'étranger, un pied sur le seuil de la porte, et là ils juraient de ne se faire aucun préjudice ; celui qui violait cet engagement, se rendait coupable du plus grand parjure, et était en exécration aux autres hommes ; en un mot, puisque l'hospitalité était une chose sainte et sacrée, voyez -en l'article ; voyez aussi TESSERE d'hospitalité. (D.J.)