S. m. (Antiquité grecque) nom que les Grecs donnaient aux directeurs d'un repas. Cet emploi était quelquefois rempli par la personne qui donnait le repas ; quelquefois par celle qu'il nommait lui-même ; et d'autres fois surtout dans les repas par écot, le sort en décidait, ou les suffrages des convives. On le nommait aussi modimperator, ou basileus, le roi de la fête, et c'était lui qui faisait les lois tendantes à la bonne union et à la gaieté, veillant à ce qu'elles fussent bien observées ; d'où vient qu'on l'appelait par cette raison ophtalmus, l'oeil du festin.

Tous les conviés étaient obligés de suivre ses ordres, sur quoi Cicéron raille un certain homme qui avait toujours obéi aux lois du cabaret, et n'avait jamais voulu se soumettre à celles du peuple romain : Qui numquam populi romani legibus paruisset, is legibus quae in poculis ponebantur, obtemperabat.

Les principaux magistrats se prêtaient de bonne grâce à exécuter les lois établies par celui que le sort avait nommé le législateur du repas. Plutarque rapporte qu'Agésilas, roi de Lacédémone, ayant été fait symposiarque dans un festin, l'échanson vint lui demander la quantité de vin que chaque convive boirait, à quoi il répondit : " Si vous avez abondance de vin, que chacun en boive à sa volonté, sinon faites en sorte que chacun en ait une portion égale ". (D.J.)