S. f. pl. (Antiquité grecque) , fêtes que les Athéniens célebraient en l'honneur du Soleil, auteur de tous les fruits de la terre. On y faisait l'expiation des crimes de tout le peuple, par un crime encore plus grand, c'est-à-dire, par le sacrifice barbare d'un homme et d'une femme, qu'on avait eu soin d'engraisser auparavant à cet effet : l'homme servait de victime expiatoire pour les hommes, et la femme pour son sexe : on nommait ces victimes .

La première dénomination leur venait d'un certain Pharmacos, qui anciennement avait été lapidé pour avoir dérobé les vases sacrés destinés au culte d'Apollon, larcin dans lequel Achille l'avait surpris. Peut-être regardait-on ces victimes comme des médicaments, , propres à purger Athènes de ses iniquittés.

Ces victimes portaient des colliers de figues seches ; elles en avaient les mains garnies, et on les frappait pendant la marche avec des branches de figuier sauvage, après quoi on les brulait, et on jetait leurs cendres dans la mer. Comme les figues entraient pour beaucoup dans cette cérémonie cruelle, de-là vient le nom ou l'air qu'on y jouait sur la flute , de , figuier, branche de figuier, comme qui dirait l'air des figuiers ; mais quant aux autres détails qui concernent les thargelies, on peut consulter Meursius dans ses leçons attiques, l. IV. et dans sa graecia feriata. Voyez aussi Potter, Archaeol. graec. l. II. c. Xe t. I. p. 400. et suiv. (D.J.)