Antiquité grecque

adj. (Antiquité, Athènes) citoyen d'un des quartiers d'Athènes ; cette ville était divisée en trois quartiers différents ; une partie était sur le penchant d'une colline, une autre sur le bord de la mer, et une autre dans un lieu plat, située entre les deux premières. Ceux qui habitaient dans ce quartier du milieu s'appelaient , Pédiéens, ou comme dit Aristote, Pédiaques. Ces quartiers faisaient souvent des factions différentes ; Pisistrate se servit des Pédiéens contre les Diacriens, ou ceux du quartier de la colline. Du temps de Solon, quand il fallut choisir une forme de gouvernement, les Diacriens voulaient qu'il fut démocratique ; les Pédiéens demandaient une oligarchie, et les Paraliens, ou ceux du quartier du port désiraient un gouvernement mixte. Ce mot vient de , une plaine, un lieu plat, parce qu'en effet ce quartier était un lieu plat. Voyez Athènes ancienne de la Guillotière.
S. m. (Antiquité grecque) le pédotribe, , en latin paedotriba, formait les jeunes gens aux exercices gymnastiques, sous les ordres du gymnasiarque, qui en était le premier maître. C'étaient deux offices très-différents l'un de l'autre, quoique le savant Prideaux les ait confondus. Nous les voyons expressément distingués par les auteurs et sur les marbres. Ce n'est donc pas une question ; mais la matière fournit des détails curieux, recueillis par Van-Dale. Le gymnasiarque, surintendant du gymnase, n'était en charge que pour un an ; dans quelques endroits même, on en changeait tous les mois ; le pédotribe lui était subordonné ; c'était un officier subalterne : mais sa charge était à vie, ; il tient toujours sur les marbres, un des derniers rangs parmi les ministres du gymnase. Quoiqu' attaché particulièrement aux éphebes, le pédotribe étendait aussi ses fonctions sur la classe des enfants, son nom seul en fournit la preuve ; mais on trouve le fait nettement prononcé dans plusieurs passages formels, entr'autres dans Aristote et dans l'Axiuchus, dialogue communément attribué à Platon. Enfin le pédotribe bornait son emploi subalterne au détail mécanique de la formation de ses élèves ; et comme cet emploi demandait de la pratique et de l'expérience, on le donnait à vie.
S. f. pl. (Antiquité grecque) , domestiques particuliers chez les Athéniens. C'étaient des citoyens libres, qui, par pauvreté, se trouvaient forcés de servir à gages ; ils n'avaient aucun suffrage dans les affaires publiques, faute d'avoir un bien suffisant pour les rendre propres à donner leurs voix ; mais ils ne restaient serviteurs qu'autant qu'ils le jugeaient à-propos, et que leur besoin le requérait ; car ils étaient libres de changer de maîtres ; et s'ils venaient à acquérir quelque bien, ils pouvaient se relever entièrement de leur état de servitude. Potter, archaeol. graec. tom. I. p. 57.
LES, s. m. (Histoire grecque) c'est le nom que les Grecs donnèrent à la malheureuse famille de Pélops. Saeva Pelopis domus, dit Horace. On sait les tragiques scènes que cette famille a fournies sans cesse au théâtre : la guerre de Thèbes, les noms de Tantale, de Thieste, d'Atrée, d'Agamemnon, d'Egiste, de Clitemnestre et d'Oreste, retracent à l'esprit les plus sanglantes catastrophes. (D.J.)
S. f. pl. (Antiquité grecque) , fête que célébraient les Eléens en l'honneur de Pélops, pour lequel ils avaient plus de vénération que pour aucun autre héros. Vous trouverez toutes les cérémonies de cette fête décrites dans Potter. Pausanias nous apprend qu'Hercule fut le premier qui sacrifia à Pélops un bélier noir, comme on faisait aux divinités infernales. Dans la suite les magistrats d'Elide suivirent le même exemple, en ouvrant leurs pélopies par un semblable sacrifice. Potter, archaeol. graec. l. II. c. xx. tom. I. p. 429.