S. f. pl. (Antiquité romaine) en latin quinquatria ; on donnait ce nom à deux des fêtes de Minerve ; la première se célébrait le 19 de Mars, et durait cinq jours ; le premier jour de la solennité était exempt de ces combats, où il y avait du sang répandu, parce qu'on croyait que c'était le jour de la naissance de la déesse. Pendant les quatre autres jours, on donnait des combats de gladiateurs dans le cirque ou dans l'amphithéâtre, pour honorer la divinité qui présidait à la guerre. La seconde fête nommée quinquatria minora, se célébrait le 13 du mois de Juin ; elle était particulière aux joueurs de flute, qui ce jour-là couraient la ville, masqués et en habit de femme. On trouvera dans Ovide l'origine de cette cérémonie ; mais comme ces fêtes revenaient tous les ans, j'ai peine à croire qu'on ait pu en prendre occasion de frapper une médaille à Néron. Il est plus naturel de penser que la médaille dont parle le père Jobert, désigne quelque sacrifice particulier que Néron fit à Minerve, pour s'acquitter d'un vœu dont l'histoire ne nous a pas conservé le souvenir.
Je finis par observer que les petites fêtes de Minerve, qui se célébraient le 13 de Juin, ne duraient qu'un jour selon les uns, et trois selon les autres. Les grandes fêtes de Minerve du 19 Mars, étaient particulièrement fêtées par les écoliers. Ils avaient congé tout ce temps-là, et quelques-uns se divertissaient aux dépens de leur régent, en leur friponnant le minerval, c'est-à-dire l'argent que les parents leur donnaient pour porter à leurs maîtres en présent et gratification.
La fête des quinquatries prit ce nom, soit parce qu'elle commençait le cinquième jour inclusivement après les ides, et qu'elle durait cinq jours ; soit parce qu'elle se terminait par la purification des instruments de musique qui servaient au sacrifice ; car les anciens latins disaient quinquare pour lustrare, purifier. (D.J.)