Antiquité romaine

S. f. (Antiquité romaine) en latin thensa. Les thenses étaient comme nos châsses, ornées de figures. On les faisait en forme de char, de bois, d'ivoire, et quelquefois d'argent. Il y a une médaille de l'empereur Claude, qu'on trouve également en or et en argent, représentant d'un côté la tête de ce prince couronné de laurier, et ayant de l'autre une thense. C'est un des honneurs qui fut rendu à l'empereur Claude après sa mort, par ordre du sénat. On portait dans des thenses les statues des dieux ; et s'il est permis de se servir du mot suivant, en parlant des faux dieux, toutes leurs reliques, qui s'appelaient exuvia, dépouilles. (D.J.)
(Antiquité romaine) les thermes étaient chez les Romains de grands édifices, principalement destinés pour les bains chauds ou froids ; nous verrons dans la suite que ces bains étaient publics ou particuliers.

Thermae, du grec , chaleur. Tite-Live, liv. XXXVI. c. XVe en décrivant le pays des thermopyles, dit que ce lieu était nommé pylae, et par d'autres thermopylae, parce qu'on trouvait des eaux chaudes dans l'endroit le plus resserré entre les montagnes.

Les Romains par ce mot therma, entendaient des bains d'eau chaude ; et on l'appliqua tellement aux édifices où étaient ces bains, qu'il s'étendit même jusqu'à ceux où l'on se baignait dans de l'eau froide.

S. m. (Antiquité romaine) les thymélies étaient des chansons en l'honneur de Bacchus ; ces chansons tirèrent leur nom de Thymélée fameuse baladine, qui fut agréable à l'empereur Domitien : on appela par la même raison thyméliens, les gens de théâtre qui dansaient et chantaient dans les intermèdes ; enfin le lieu où ils faisaient leurs représentations, reçut aussi le nom de thymélé. (D.J.)
S. m. pl. (Antiquité romaine) il y avait à Rome un collège de prêtres nommés les confrères titi ens, titii sodales, dont les fonctions étaient de faire les sacrifices et les cérémonies des Sabins. Tacite, dans ses annales, dit qu'ils furent établis par Romulus pour honorer la mémoire du roi Tatius dont le surnom était Titus. (D.J.)
S. m. pl. (Antiquité romaine) Strabon et d'autres auteurs admettent des tityres dans la troupe bacchique : ils avaient tout à fait la figure humaine ; des peaux de bêtes leur couvraient une petite partie du corps. On les représentait dans l'attitude des gens qui dansent en jouant de la flute : quelquefois ils jouaient en même temps de deux flutes, et frappaient des pieds sur un autre instrument appelé scabilla ou crupezia. Virgile et Théocrite emploient le nom de tityres dans leurs bucoliques, et le donnent à des bergers, qui jouissant d'un grand loisir, s'amusent à jouer de la flute en gardant leurs troupeaux. (D.J.)