Antiquité romaine

(Histoire romaine) le champ Pomptin tout environné de marais, était une certaine étendue du pays du territoire des Volsques, qui donna son nom à la tribu Pomptine ; elle tirait elle-même le sien de la ville de Pométie, que les Latins appelaient Suessia, Pometiae, Pometia et Pontia. Festus nous instruit de cette origine : Pomptina tribus, dit-il, à Pontia urbe dicta, à quâ palus quoque Pomptina appelata est juxta Terracinam.

(Histoire romaine) ce mot dans l'histoire ne désigne pas, comme M. de S. Réal le pensait, des tables hautes et étroites, où l'on donnait les suffrages dans les assemblées publiques ; mais c'étaient réellement de véritables ponts faits de planches. Il y en avait un pour chaque tribu, ou pour chaque centurie, selon que l'assemblée était formée ; et tous les citoyens passaient sur ces ponts pour donner leurs suffrages. On leur remettait deux bulletins à l'un des bouts ; et lorsqu'ils étaient à l'autre, ils jetaient dans une corbeille le bulletin qu'ils voulaient. Il faut savoir que l'un de ces bulletins avait une marque pour approuver, et c'était la première lettre de ces deux mots, uti rogas, qui veulent dire soit fait ; et l'autre pour refuser, était marqué de la première lettre du mot antiguo, qui veut dire j'abolis. De-là vint le proverbe, de ponte dejicère, priver du droit de suffrage.

S. m. (Histoire romaine) était chez les Romains la dignité dont étaient revêtus les chefs de l'ordre sacerdotal. Ils reglaient les affaires de la religion, les disputes qui naissaient à son occasion, le culte, les cérémonies, et les mystères. Ils avaient à leur tête un pontife, qui portait le nom de pontifex maximus, souverain pontife. Voyez PONTIFE, NTIFE SOUVERAINRAIN.

ou POPE, s. m. (Histoire ancienne, Antiquité romaine) ministre qui égorgeait les victimes dans les sacrifices après qu'elles étaient assommées. L'office de ces ministres consistait encore à fournir les victimes nécessaires. Ils portaient une espèce de couronne sur la tête, mais ils étaient à demi-nuds, ayant les épaules, les bras et le haut du corps découvert jusqu'au nombril, le reste du corps était couvert jusques à demi-jambes d'un tablier de toîle ou de peaux des victimes ; c'est ainsi du-moins qu'ils étaient dépeints dans la colonne trajane. Il y a cependant d'autres figures anciennes, qui les représentent avec une aube pendante depuis les aisselles, et retroussée pour loger leur coutelas.

S. m. (Antiquité romaine) populifugia ; fête que célébraient les Romains, en mémoire, selon les uns, de ce que les rois avaient été chassés, et le gouvernement monarchique aboli ; et selon d'autres, avec plus de vraisemblance, en l'honneur de la déesse Fugia, qui avait favorisé la déroute des ennemis ; cette fête, disent-ils, fut instituée à l'occasion de la victoire qui fut remportée sur les Fidénates, et les peuples voisins, lorsqu'ils voulurent s'emparer de Rome, le lendemain que le peuple s'en fut retiré, selon le rapport de Varron. (D.J.)