S. m. (Histoire ancienne) chez les Grecs, était un magistrat qui faisait la fonction de directeur, de président, et de juge des combats ou jeux publics, qu'on appelait agons. C'était lui qui en ordonnait les préparatifs, et qui adjugeait le prix aux vainqueurs. Voyez JEU, COMBAT, etc.

Ce mot est composé d’ἀγὼν, combat, et de τίθημι, mettre, disposer.

Les Romains appelaient designator et numerarius, l'officier qui faisait chez eux la fonction de l'agonothète.

On appelait encore athlothetes et hellanodiques, ceux qui présidaient aux jeux, dont voici les principales fonctions. Ils écrivaient sur un registre le nom et le pays des athletes qui s'enrollaient, pour ainsi dire ; et à l'ouverture des jeux, un héraut proclamait publiquement ces noms. L'agonothète leur faisait prêter serment qu'ils observeraient très-religieusement toutes les lois prescrites pour chaque sorte de combat, et qu'ils ne feraient rien ni directement ni indirectement contre l'ordre et la police établie dans les jeux. Il faisait punir sur le champ les contrevenans par des officiers ou licteurs armés de verges, et nommés mastophores. Enfin pour régler le rang de ceux qui devaient disputer le prix dans chaque espèce de combat, ils les faisaient tirer au sort, et décidaient des contestations qui pouvaient s'élever entr'eux. C'est sur ce modèle qu'on avait établi dans nos anciens tournois des juges de barrière.

Les agonothetes placés au bout ou à l'un des côtés du stade, distribuaient les couronnes aux athletes victorieux ; des javelots élevés devant eux, étaient le symbole de leur autorité, qui n'était point subordonnée à celle des amphyctions ; car quoique ceux-ci fissent l'office des juges aux jeux Pythiens, on appelait de leurs décisions à l'agonothète, ou intendant des jeux, et de celui-ci à l'empereur. (G)