adj. pl. (Histoire ancienne) jeux capitolins, ludi capitolini. Camille les institua en mémoire de la levée du siège du capitole par les Gaulois, ou plutôt de ce que le cri des oies avait empêché ces barbares de surprendre cette citadelle. On les célébrait tous les ans en l'honneur de Jupiter Capitolin. Plutarque dit qu'une partie de ces jeux consistait en ce que les crieurs publics mettaient les Etruriens à l'enchère, et qu'on prenait un vieillard qu'on habillait avec la robe prétexte et une bulle d'or au cou, pour représenter les rois d'Etrurie ; origine qui ne parait pas avoir beaucoup de rapport à l'évenement que Camille avait prétendu retracer dans l'institution de ces jeux.
Domitien en institua de nouveaux, nommés agones capitolini, dans lesquels non-seulement les lutteurs, les gladiateurs, les conducteurs de chars, et les autres athletes s'exerçaient, mais encore les poètes, les orateurs, les historiens, les musiciens, et les acteurs de théâtre, se disputaient des prix. Ces nouveaux jeux capitolins se célébraient de cinq en cinq ans : l'empereur lui-même y distribuait les couronnes ; et ils devinrent si fameux, qu'au calcul des années par lustres on substitua l'usage de compter par jeux capitolins, comme les Grecs avaient fait par olympiades. Il parait pourtant que cet usage ne fut pas de longue durée. (G)