S. m. pl. (Histoire ancienne) nom qu'on donnait sous les empereurs de Constantinople aux officiers qui commandaient mille hommes, selon Leunclavius. L'empereur Léon le sage dit dans son traité de apparatibus bellicis, que les chiliarques étaient ceux qui commandaient à mille hommes, et que les druncaires avaient la même fonction ; parce que druncus signifie un corps de mille hommes. Ce mot parait venir de truncus, qui signifie la même chose que baculus. Or le bâton était la marque de distinction des druncaires. Ainsi, ajoute Leunclavius, Druncus est un régiment de soldats, dont le chef s'appelle druncaire, qui répond au tribun militaire des Romains, et à nos colonels. Dans Vegece, le mot drungus se prend pour un gros de soldats ou d'ennemis, sans en déterminer le nombre. Le titre de drungarius est donné, dans Luitprand, au chef d'une armée navale, et même à celui qui est chargé de l'armement d'une flotte ; et dans les écrivains de l'histoire bysantine, drungarius vigiliae, ou drungarius imperialis, signifie l'officier chargé de poser les sentinelles, et de relever les postes dans le palais de l'empereur. Chambers. (G)