S. m. pl. (Histoire ancienne) , officiers de la police de Lacédémone ; ces officiers furent établis à Sparte pour la raison que nous allons exposer.

Lycurgue avait eu grand soin d'ordonner tout ce qui pouvait rendre les hommes vigoureux, capables de supporter avec beaucoup de patience et de courage les plus grands travaux ; mais à l'égard des femmes mariées, il ne leur avait imposé d'autre loi, que celle de porter un voîle quand elles iraient dans les rues, pour les distinguer des filles, qui avaient la liberté d'aller à visage découvert.

Quelque facîle à observer que fût cette loi, il y eut des femmes qui ne la gardèrent que fort imparfaitement après la mort du législateur ; en sorte qu'il fallut alors commettre des magistrats pour l'observation de son ordonnance, et on les appela harmosynoi. On voit ces officiers déjà nommés dans des inscriptions, soixante ou quatre-vingt ans après Lycurgue ; il ne faut pas les confondre avec les harmostères. Voyez HARMOSTERE. (D.J.)

HARMOSYNIENS