S. m. pl. (Histoire ancienne) on appelait ainsi dans les armées romaines des cavaliers armés de toutes pièces ; ils étaient couverts de fer eux et leurs chevaux ; pour les chevaux c'était des lames de fer, attachées et rangées comme des plumes sur une toile. Tite-Live fait mention des cataphractes, d'où le Père Montfaucon conclut que cette sorte de cavalerie était ancienne. Il ajoute qu'alors elle faisait la force des armées. Il y avait du temps de l'empereur Constance dans l'armée Romaine, des cataphractes. Ammien Marcellin dit que les Perses les appelaient clibanaires. Ils portaient des cuirasses et des ceintures de fer ; et vous les eussiez pris, ajoute le même auteur, plutôt pour des statues de fer faites de la main de Praxitele, que pour des hommes vivants. Les lames de fer qui composaient les vêtements militaires des cataphractes, étaient assemblées avec tant d'art, que ce vêtement conservait toujours la même grâce dans tous les mouvements, et ne laissait aucune partie du corps exposé. Il y avait dans l'armée d'Antiochus, marchant contre Scipion l'Asiatique, trois mille cataphractes à la droite des phalangites. Les Grecs en avaient aussi dans leurs troupes.

* CATAPHRACTES, (Histoire ancienne) Les Grecs et les Romains ont donné ce nom à des vaisseaux de guerre du nombre de ceux qu'on appelait vaisseaux longs. Ils avaient des ponts ; les vaisseaux sans ponts se nommaient aphractes. Les cataphractes sont aussi appelés par les auteurs constratæ naves ; on en attribue l'invention aux Thasiens. Thucydide parlant de la guerre de Troie, dit qu'alors les Grecs n'avaient point de vaisseaux cataphractes ; mais que leurs navires étaient équipés à la manière des pirates.