S. m. pl. (Histoire ancienne) étaient dans l'empire d'occident des soldats ou archers.
S. Cyprien dit, dans une de ses lettres, qu'on avait envoyé des frumentaires pour le prendre.
Il y avait des frumentaires dès le temps d'Adrien ; Spartien dit, dans la vie de cet empereur, qu'il s'en servait pour s'instruire de tout.
On ne donnait auparavant ce nom qu'à des marchands ou des mesureurs de blé.
Les frumentaires dont nous parlons ne faisaient point un corps distingué des autres troupes ; mais il y en avait un certain nombre dans chaque légion, comme nous avons des compagnies de grenadiers dans chaque régiment. Ainsi dans les anciennes inscriptions, on trouve les frumentaires d'une telle ou telle légion.
On croit que ce furent d'abord de jeunes hommes disposés par Auguste sur tous les grands chemins des provinces, pour avertir promptement l'empereur de tout ce qui se passait.
Pour cela ils avaient une espèce d'intendance sur toutes les voitures ; c'est pourquoi ils étaient chargés de faire porter le blé, frumentum, aux armées ; et c'est de-là que leur vint le nom de frumentaires ; on les incorpora ensuite dans les troupes, où ils retinrent toujours leur nom.
Leur fonction était de donner avis au prince de tout ce qui se passait, comme ceux qu'on nommait curieux, curiosi, et auxquels on les joint quelquefois. Voyez CURIEUX. Dict. de Trév. et Chambers.