S. m. (Histoire ancienne) secte parmi les anciens Juifs, ainsi nommés, parce qu'ils se lavaient et se baignaient tous les jours et dans toutes les saisons de l'année. Voyez BAPTEME.

S. Epiphane, en faisant mention de cette hérésie, comme étant la quatrième qui s'était élevée parmi les Juifs, observe que les Hémérobaptistes pensaient sur les autres points de religion à-peu-près comme les Scribes et les Pharisiens, si ce n'est qu'ils niaient encore la résurrection des morts comme les Saducéens, et qu'ils donnaient dans quelques autres impiétés de ces derniers.

D'Herbelot parle de ces hérétiques comme d'une secte qui subsiste jusqu'à présent. Les disciples de S. Jean Baptiste, dit-il, qui dans les premiers siècles de l'Eglise s'appelaient Hémérobaptistes, formèrent une secte, ou plutôt une religion séparée, sous le nom de Mendaï Jahia. Ces gens-là, que nos voyageurs appellent Chrétiens de S. Jean-Baptiste, parce que leur baptême est fort différent du nôtre, ont été confondus avec les Sabéens, quoiqu'il y ait une grande différence entre ces deux sectes. Voyez SABEENS. Voyez le dict. de Trévoux.