S. m. (Histoire ancienne) parmi les antiquaires, c'est une petite colonne peu haute qu'on élevait dans les grands chemins ou ailleurs, et sur laquelle on mettait des inscriptions, soit qu'elle fût destinée à apprendre les chemins aux voyageurs, soit qu'elle le fût à servir de borne ou à conserver la mémoire de quelque événement, et en particulier de la mort de quelqu'un.

Les cippes qui se mettaient sur les routes pour la commodité des voyageurs, s'appelaient plus proprement colonnes milliaires. Voyez ce mot.

Hottinger a fait un traité exprès des cippes des Juifs, de cippis Hebraeorum, où il prend le mot cippus pour un tombeau de pierre. Voyez TOMBEAU.

Cippe était aussi dans l'antiquité, un instrument de bois qui servait à tourmenter les coupables et les esclaves : c'étaient des espèces d'entraves ou de ceps qu'on leur mettait aux pieds.

On appelait encore cippes, des pierres élevées qu'on plaçait d'espace en espace sur le terrain où l'on marquait avec la charrue l'enceinte des murs d'une nouvelle ville : on sacrifiait sur ces pierres, et il y a apparence que l'on bâtissait ensuite les tours aux mêmes endroits où se rencontraient les cippes. (G)