(Histoire ancienne) c'était un lieu particulier des maisons, des temples et palais des anciens. Il n'est pas facîle de déterminer la position et l'usage de ce lieu, non plus que des autres. Martial semble confondre le vestibule avec l'atrium, lorsqu'il dit que l'endroit où l'on voyait de son temps le grand colosse, et les pegmata ou machines de théâtre et d'amphithéâtre, était l'atrium de la maison dorée de Néron. Il s'est servi pour désigner cet endroit, de l'expression atria regis. Or Suétone place les mêmes choses dans le vestibule du palais de Néron : vestibulum ejus fuit in quo colossus, etc. Le poète est moins à croire ici que l'historien ; car il est constant que le vestibule était devant la maison, et l'atrium au-dedans. Plusieurs ont pris avec Martial l'atrium pour le vestibule ; mais Aulugelle les réfute. Il y en a qui ont cru que l'atrium et l'impluvium était un seul et même endroit ; mais il parait qu'ils se sont aussi trompés. L'atrium était distingué du vestibule en ce qu'il faisait partie de la maison ; et de l'impluvium ou cour de dedans, en ce qu'il était couvert. On mangeait dans l'atrium. On y gardait les images de cire des ancêtres. Verrius Flaccus enseignait la Grammaire aux petits enfants dans l'atrium de Catilina. On prend communément l'atrium pour la salle d'entrée. Les habits étaient gardés dans l'atrium. L'atrium libertatis était une cour ménagée dans un des temples que les Romains élevèrent à la liberté : ce fut-là, dit Tite-Live, qu'on déposa les ôtages des Tarentins. Il y avait des archives ; on y gardait les tables et les actes des censeurs, et les lois contre les vestales incestueuses : ce fut-là qu'on tira au sort dans laquelle des quatre tribus les affranchis entreraient. Le temple de Vesta avait aussi une cour appelée atrium.