S. m. (Histoire ancienne) chez les anciens était une dispute ou combat pour la supériorité dans quelqu'exercice du corps ou de l'esprit.

Il y avait de ces combats dans la plupart des fêtes anciennes en l'honneur des dieux ou des héros. Voyez FETE, JEU.

Il y en avait aussi d'institués exprès, et qui ne se célebraient pas simplement pour rendre quelque fête plus solennelle. Tels étaient à Athènes l'agon gymnicus, l'agon nemeus, institué par les Argiens dans la 53e olympiade ; l'agon olympius, institué par Hercule 430 ans avant la première olympiade. Voyez NEMEEN, OLYMPIQUE, etc.

Les Romains, à l'imitation des Grecs, instituèrent aussi de ces sortes de combats. L'empereur Aurélien en établit un sous le nom d'agon solis, combat du soleil ; Dioclétien un autre, sous le nom d'agon capitolinus, qui se célébrait tous les quatre ans à la manière des jeux olympiques. C'est pourquoi au lieu de compter les années par lustres, les Romains les ont quelquefois comptées par agones.

Agon se disait aussi du ministre dans les sacrifices, dont la fonction était de frapper la victime. Voyez SACRIFICE, VICTIME.

On croit que ce nom lui est venu de ce que se tenant prêt à porter le coup, il demandait, agon', ou agone, frapperai-je ?

L'agon en ce sens s'appelait aussi pona cultrarius et victimarius. (G)