S. m. (Histoire ancienne) chanteur d'hymne. C'est ainsi que les Grecs ont appelé ceux qui chantaient les hymnes, comme ils ont nommé hymnographes ceux qui les composaient. Voyez HYMNOGRAPHE.

Les chanteurs d'hymnes ne furent pas toujours, et dans toutes les occasions, de même sexe et de même rang. Tantôt c'étaient des filles seulement, comme dans les fêtes de Pallas ; tantôt des chœurs composés de jeunes filles et de jeunes garçons, comme dans les fêtes d'Apollon ; quelquefois comme à Delphes et à Délos, c'était le poète lui-même, ou les prêtres avec leur famille entière ; dans les veillées, c'étaient les prêtres seuls ; mais au lieu que dans les solennités, on se servait communément de la cythare, ici les prêtres unissaient leurs voix au son des flutes. De-là vient qu'Arnobe dit quelque part, des hymnes chantés dans les veillées, qu'ils sont, si je puis m'expliquer de la sorte, l'exercice matinal des dieux, exercitationes deorum matutinas collatas ad tibiam. (D.J.)