S. m. (Histoire ancienne) chez les anciens, c'était un grand bassin dans une place publique et découverte ou un grand carré où la jeunesse romaine apprenait à nager. Elle était entourée d'une haute muraille, pour empêcher que l'on n'y jetât des ordures. Voyez NAGE ou NAGER.
Ce mot est formé du latin piscis, poisson, à cause qu'en cet endroit les hommes en nageant, imitaient les poissons ; et parce qu'il y avait aussi quelques-unes de ces piscines où l'on conservait anciennement du poisson.
Piscine se disait aussi du bassin carré qui était au milieu d'un bain. Voyez BAIN.
Piscine probatique, piscina probatica, c'était un étang ou un réservoir d'eau proche le parvis du temple de Salomon. Elle est ainsi appelée du grec , brebis ou mouton, parce que l'on y lavait le bétail destiné aux sacrifices. Voyez SACRIFICE.
Jesus-Christ se servit de cette piscine pour opérer la guérison miraculeuse du paralytique. Daviler observe qu'il reste encore cinq arches du portique, et d'une partie du bassin de cette piscine. Doubdan dans son Voyage de la Terre sainte, dit qu'elle était enfoncée dans terre de deux piques de profondeur, et d'environ cinquante de longueur sur quarante de largeur ; que les quatre côtés sont revêtus de pierres de tuîle fort bien cimentées ; qu'on voit encore les degrés par où l'on y descendait ; mais que le fond en est à sec et rempli d'herbes.
Piscine ou lavoir chez les Turcs, c'est un grand bassin au milieu de la cour d'une mosquée, ou sous les portiques qui l'environnent. Voyez MOSQUEE.
Sa forme est ordinairement un carré long, bâti de pierre ou de marbre, où il y a un grand nombre de robinets. Les Musulmants s'y lavent avant que d'offrir leurs prières à Dieu, étant persuadés que cette ablution efface leurs péchés. Voyez ABLUTION.