S. m. pl. (Histoire ancienne) c'étaient certains devins de Sicîle et d'Afrique, qui se disaient descendus du fils d'Apollon dont ils portaient le nom. Cicéron raconte que la mère de Denis I. tyran de Syracuse, étant grosse de son fils, songea qu'elle accouchait d'un petit satyre. Les galéotes qui se mêlaient d'interprêter les songes, ayant été consultés sur celui-ci, répondirent que l'enfant qui viendrait au monde serait longtemps le plus heureux homme de la Grèce. Ils auraient bien deviné, s'ils eussent prédit le contraire. Il parait que Denis n'a jamais joui d'aucun bonheur, ni dans sa jeunesse, ni dans un âge mûr ; la nature de son caractère y mettait un obstacle invincible. Il fut encore plus malheureux dans un âge avancé ; enfin il périt de mort violente 386 ans avant J. C. Il habitait pendant les dernières années de sa vie, une maison souterraine, où personne, pas même sa femme et son fils, ne pouvaient entrer sans avoir quitté leurs habits ; ce tyran tremblait sans-cesse qu'ils n'eussent des armes cachées dessous pour le poignarder. (D.J.)