S. m. pl. (Histoire ancienne) nation barbare faisant partie de celle des Goths, et qui, comme cette dernière, était venue de Scandinavie. Le nom des Vandales vient, dit-on, du mot gothique vandelen qui signifie encore aujourd'hui en allemand errer, parce que ce peuple changea très - souvent de demeure. Au sortir du nord les Vandales s'établirent dans les pays connus aujourd'hui sous le nom du Brandebourg et du duché de Mecklenbourg. Sous l'empire d'Auguste, une partie de ces barbares vinrent s'établir sur les bords du Rhin ; chassés par Tibere ils allèrent s'établir vers l'Orient entre le bosphore cimmérien et le Tanaïs, d'où ils chassèrent les Sclaves, dont ils prirent le pays et le nom ; une partie alla s'établir sur les bords du Danube, et occupèrent les pays connus aujourd'hui sous le nom de Transylvanie, de Moldavie et de Valachie ; ils se rendirent maîtres de la Pannonie, d'où ils furent chassés par l'empereur Marc-Aurele en 170. Ils firent en 271 de nouvelles irruptions sur les terres de l'empire romain, et furent défaits par Aurélien, par Probus. L'an 409, les Vandales accompagnés des Sueves et des Alains se rendirent maîtres d'une partie de l'Espagne qu'ils partagèrent avec ces barbares ; de-là sous la conduite de leur roi Genseric, ils passèrent en Afrique en 428. Après plusieurs victoires remportées sur les Romains, ils les forcèrent à leur céder la plus grande partie des provinces que l'empire possédait dans cette partie du monde. En 455, Genseric vint en Italie où il prit et pilla la ville de Rome ; il infesta les côtes de Sicîle et de Grèce, et continua à harasser les Romains jusqu'à-ce qu'il força l'empereur Zénon à lui céder tous ses droits sur l'Afrique, qui resta aux Vandales jusqu'au règne de Justinien, qui réunit de nouveau à son empire les provinces dont ces barbares s'étaient emparés.