S. m. (Histoire ancienne) est le gouverneur d'une nation. Voyez TETRARQUE.

Ce mot est formé du grec , nation, et , commandement.

Il y a plusieurs médailles d'Hérode I. surnommé le Grand, sur un côté desquelles on trouve , et de l'autre côté , c'est-à-dire Hérode l'ethnarque. Nous lisons qu'après la bataille de Philippe, Antoine passant par la Syrie, établit Hérode et Phasaèl son frère, tétrarques, et en cette qualité leur confia l'administration des affaires de la Judée. Jos. ant. liv. XIV. chap. xxiij.

Hérode eut donc le gouvernement de cette province avant que les Parthes entrassent en Syrie, ou avant l'invasion d'Antigone, qui arriva environ cinq ou six ans après qu'Hérode fut fait commandant en Galilée. Jos. l. XIV. ch. xxjv. xxv. Conséquemment Hérode était alors vraiment ethnarque, car on ne pouvait pas le nommer autrement ; de façon qu'il faut que ce soit dans cet espace de temps que les médailles qui lui donnent ce titre, aient été frappées. Ces médailles sont une confirmation de ce que nous lisons dans l'histoire, que ce prince fut chargé de ce gouvernement avant d'être élevé à la dignité de roi.

Joseph appelle Hérode tétrarque au lieu d'ethnarque ; mais ces deux termes approchent si fort l'un de l'autre, qu'il était bien facîle de les confondre. Voyez TETRARQUE.

Quoiqu'Hérode le Grand ait cedé de bonne volonté à Archélaus toute la Judée, Samarie et l'Idumée, cependant Joseph nous dit qu'il fut seul appelé ethnarque. Dictionnaire de Trév. et Chambers. (G)