fulguritum, (Histoire ancienne) c'est ainsi que les Latins appelaient les lieux ou les objets frappés de la foudre, quasi fulgure ictum ; ils étaient sacrés par accident : on ne pouvait plus les employer à des usages profanes. On y élevait un autel sur lequel on sacrifiait des brebis de deux ans, ce qui faisait encore appeler le lieu frappé de la foudre, du nom de bidental. Les grecs plaçaient sur cet autel une urne ouverte dans laquelle ils renfermaient les restes des choses que la foudre avait noircies ou brulées ; coutume que les Romains adoptèrent : les augures étaient chargés de cette fonction. Quant à la purification des arbres foudroyés, elle était commise à des hommes particuliers connus sous le nom de strufertarii. On ne brulait point à l'ordinaire les corps de ceux qui avaient péri par la foudre. La loi de Numa ordonnait qu'ils fussent enterrés sur le lieu même de l'accident : fouler aux pieds leur sépulture, était sinon un crime, du-moins un acte irreligieux pour lequel il y avait des expiations et lustrations prescrites. Voyez EXPIATION et LUSTRATION.