Histoire ancienne

S. m. (Histoire ancienne) nom de dignité à Rome : c'étaient des ministres de la religion, qu'on regardait comme les interpretes des dieux, et qu'on consultait pour savoir si on réussirait dans ses entreprises. Ils en jugeaient par le vol des oiseaux, par la manière dont mangeaient les poulets sacrés. Les augures ne furent d'abord créés qu'au nombre de trois ou de quatre, et depuis augmentés jusqu'à quinze : ils juraient de ne révéler jamais aucun de leurs mystères, sans doute pour ne pas se décréditer dans l'esprit du peuple ; car les grands et les savants n'en étaient pas dupes, témoin ce que Cicéron dit de leurs cérémonies, qui étaient si ridicules, qu'il s'étonne que deux augures puissent s'entre-regarder sans éclater de rire. Leurs prédictions étaient néanmoins rangées dans l'ordre des prodiges naturels, mais personne n'en avait la clé qu'eux ; aussi interprétaient-ils le chant et le vol des oiseaux à leur fantaisie, tantôt pour, tantôt contre. Varron a prétendu que les termes d'augur et d'augurium venaient ex avium garritu, du gasouillement des oiseaux, qui faisait un des objets principaux de l'attention des augures. Festus et Lloyd, anglais, en ont tiré l'étymologie moins heureusement ; le premier, ex avium gestu, la contenance des oiseaux ; et le second, d'avicurus, avicurium, foin des oiseaux, parce que les augures étaient chargés du soin des poulets sacrés. Le P. Pezron tire ce nom du celtique au, foie, et gur, homme ; de sorte qu'à son avis l'augure était proprement celui qui observait les intestins des animaux, et devinait l'avenir en considérant leur foie ; opinion qui confond l'augure avec l'aruspice, dont les fonctions sont neanmoins très-distinguées dans les anciens auteurs. (G)
adj. pris subst. (Histoire ancienne) nom donné aux prêtres, destinés à servir dans les temples élevés en l'honneur de l'empereur Auguste. Leur nombre de six les fit aussi appeler sextumvirs. La première solennité où ces prêtres servent, fut instituée l'an de Rome 835, quatre ans après la fin de toutes les guerres : et depuis qu'Auguste eut réglé les affaires de Sicile, de Grèce, de Syrie, et remis les Parthes sous le joug de Rome ; le quatre des ides d'Octobre étant le jour de son entrée en cette capitale, fut aussi choisi pour en célebrer l'anniversaire, et nommé dies augustalis. (G)
adj. (Histoire ancienne) nom de dignité donné aux empereurs Romains, selon quelques-uns, du mot augeo, parce qu'ils augmentèrent la puissance Romaine. Octavien le porta le premier, et il fut adopté par ses successeurs, comme on le voit marqué sur les médailles par cette lettre A, ou par celles-ci AVG. les impératrices participaient aussi à ce titre dans les médailles et les autres monuments publics, telles que les médailles d'Helene, mère du grand Constantin, qui portent cette legende, FL. IVL. HELENA AVG. Marc Aurele fut le premier qui partagea le titre d'auguste avec L. Aurelius-Verus son collègue. Auguste honora de ce nom les principales colonies qu'il établit dans les villes des Gaules pendant le séjour qu'il y fit, et en particulier la ville de Saissons, qu'on trouve nommée dans des inscriptions Augusta Suessionum.

adj. f. (Histoire ancienne) nom d'une fête qui se célébrait à Rome le 4 des ides d'Octobre, en l'honneur d'Auguste, et en mémoire de son heureux retour, après la pacification de la Grèce, de l'Asie, la Syrie, et des provinces conquises sur les Parthes. Elle était solennelle, et accompagnée de jeux. Voyez AUGUSTAUX. (G)
ou AULERCIENS, s. m. pl. (Histoire ancienne) habitants de l'ancienne Gaule qu'on divisait en Aulerci, Cenomani, Diablintes et Eburovices, ceux du Mans, du Perche et d'Evreux. Tite-Live et César en font mention comme d'un seul peuple.