Histoire des Juifs

S. f. (Histoire judaïque) était chez les juifs le nom d'une fête qu'on appelait plus communément la fête des tabernacles ou des tentes. Le peuple d'Israèl, après qu'il eut pris possession de la terre de Chanaan, institua cette fête en mémoire de ce qu'il avait habité sous des tentes dans le désert.

Ce mot est grec, et est formé des mots , scène, tabernacle, tente, et , figo, je fixe.

La fête des tabernacles commençait le 15 Septembre, et durait huit jours de suite. Le dernier de ces jours était beaucoup plus solennel que les autres, tant par l'affluence extrême du peuple, que par les marques extraordinaires de joie qu'il donnait. C'est de ce huitième jour que parle S. Jérôme, quand il dit que J. C. vint à la fête des tabernacles, le dernier et le plus grand jour.

S. m. (Histoire judaïque) nom que les Juifs donnèrent à ceux de leurs docteurs ou rabbins qui enseignèrent quelque temps après la composition du talmud.

Ce mot est dérivé de l'hébreu sebar, je pense, d'où l'on a fait sebura, opinion, et seburi ou seburai, qui signifie un homme attaché à ses sentiments.

Les rabbins disent qu'on donna ce nom aux docteurs juifs, parce qu'après la confection du talmud, ceux-ci n'eurent plus rien à faire qu'à opiner, c'est-à-dire, à disputer pour et contre les décisions contenues dans cet ouvrage, lorsqu'il eut été une fois reçu et publié dans toutes les synagogues. D'autres disent que ce fut parce que leurs sentiments ne furent reçus que comme des opinions probables, et non pas comme ayant force de loi ou d'une décision parfaite, tels que la mischna et la gemare. Quelques-uns, tel que l'auteur du livre intitulé schalscheleth hakkabala, ou la chaîne de la tradition, prétendent que la persécution qu'essuyèrent les Juifs en ce temps-là, ne leur permettant pas d'enseigner tranquillement dans leurs académies, ils s'attachèrent seulement à proposer leurs opinions pour et contre la mischna. Voyez MISCHNA.

S. m. (Histoire judaïque) secte particulière parmi les anciens samaritains, que S. Epiphane accuse d'avoir changé le temps prescrit par la loi pour la célébration des grandes fêtes annuelles chez les Juifs, telles que pâques, pentecôte, la fête des tabernacles. On ajoute qu'ils célébraient la première au commencement de l'automne, la seconde sur la fin de la même saison, et la dernière au mois de Mars. Voyez FETE et SAMARITAINS.

S. m. (Histoire judaïque) les Juifs de Césarée pillaient, commettaient toutes sortes de brigandages, et l'on donnait le nom de sicaires aux plus cruels d'entr'eux, à cause qu'ils portaient des courtes épées comme celles des Perses, et courbées comme le poignard que les Romains nomment sica. Ils se mêlaient ordinairement dans les jours de fête avec le peuple qui se rendait à Jérusalem par dévotion, et en tuaient plusieurs au retour. Ils attaquaient les villages de ceux qu'ils haïssaient, les pillaient et y mettaient le feu. (D.J.)
PORTE DE, (Histoire des Juifs) c'est ainsi que fut appelée la porte orientale du temple de Jérusalem. Elle reçut ce nom, parce que l'édit en vertu duquel le temple fut achevé, avait été donné par Darius, 515 ans avant Jesus-Christ, dans son palais de Suzan ou Suze, ainsi que disent les Grecs. Cette ville de Suze fut en conséquence représentée en sculpture au-dessus de la porte dont nous parlons, et l'ouvrage a subsisté jusqu'à la destruction du temple par les Romains. Voyez Ligfoot de templo, cap. IIIe