(Géographie moderne) en latin Pincium, ville d'Espagne dans la vieille Castille, sur la rivière de Pisuerga, près de son embouchure dans le Duero, à 20 lieues au sud-ouest de Burgos, à 25 au nord-est de Salamanque, et à 35 au nord de Madrid.

Valladolid est une des plus grandes villes d'Espagne. Elle contient soixante et dix couvens de l'un et de l'autre sexe, et des églises à proportion ; d'ailleurs l'étendue de ses places publiques y est très-considérable. On donne sept cent pas de circuit à la seule place du marché nommée el campo ; les maisons de cette place sont égales, et à quatre étages. L'université n'est composée que de quelques collèges. On a fondé dans cette ville en 1752, une académie des sciences et des arts ; mais cette académie ne se presse pas de répandre ses lumières, car elle n'a point encore publié d'ouvrages. L'évêché de cette cité est suffragant de Tolede, et a été sondé en 1595. Son revenu est évalué à quinze mille ducats. Cette ville a été la résidence des rois de Castille jusqu'à Charles-Quint. Les dehors en sont très-agréables ; c'est une belle plaine couverte de jardins, de vergers, de prés et de champs. Long. 13. 35. lat. 41. 43.

Valladolid est la patrie de quatre ou cinq jésuites, dont les noms ne sont connus qu'en Espagne ; mais il n'en est pas de même de Mercado (Louis de) en latin Mercatus, un des savants médecins du XVIe siècle ; toutes ses œuvres ont été recueillies et imprimées Francofurti 1654, cinq vol. in-fol. Il mourut en 1593, à 53 ans.

Nunnez (Ferdinand), surnommé Pincianus, du nom latin de sa patrie, a eu la gloire d'apporter le premier l'usage de la langue grecque en Espagne. La noblesse de son extraction lui procura l'honneur d'être fait chevalier de S. Jacques ; mais quoiqu'il fût en même temps intendant des finances de Ferdinand le catholique, il n'employa sa fortune qu'à devenir le propagateur des belles-lettres dans sa patrie ; sourd aux promesses les plus magnifiques, et insensible aux espérances de la cour les plus flatteuses, il consacra son loisir studieux à communiquer aux autres les lumières qu'il possédait. Il fit pour la plus grande partie la version latine des septante, imprimée dans la polyglotte du cardinal Ximenès. Emule d'Hermolaus Barbaro, il publia des commentaires sur Pline, Pomponius Méla et Séneque, tous trois ses compatriotes ; enfin, il mérita les éloges des plus savants hommes, de Juste-Lipse, d'Isaac Vossius et d'autres critiques. Il mourut en 1553, âgé de plus de 80 ans. (D.J.)

VALLADOLID, (Géographie moderne) ville de l'Amérique méridionale, au Pérou, dans l'audience de Quito, entre Loxa au nord, et Loyola au midi, sur la rivière de Chinchipé. Cette ville autrefois opulente, n'est plus qu'un petit hameau habité par quelques indiens ou métifs. Long. 301. 40. lat. mérid. 4. 31. (D.J.)

VALLADOLID ou VALLISOLETO, (Géographie moderne) ville de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne, au gouvernement de Méchoacan, proche d'un grand lac, avec un évêché suffragant de Mexico. Latit. 11. 19. (D.J.)

VALLADOLID, (Géographie moderne) ville de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle-Espagne, au Yucatan, environ à 30 lieues au midi oriental de Mérida, près de la côte du golfe de Honduras. Latit. 19.

VALLADOLID, (Géographie moderne) ville de l'Amérique septentrionale, dans le gouvernement de Honduras, sur les confins de l'audience de Nicaragua, dans une belle plaine. Il y a des pères de la Merci, et un évêché.