LA, (Géographie moderne) en latin Sequana ; rivière ou fleuve de France. Il prend sa source en Bourgogne près de Chanceaux, à 6 lieues de Dijon, traverse la Champagne, arrose Troie., et commence à porter bateau à Méry. Ensuite la Seine après avoir reçu l'Yonne et le Loing, traverse l'île de France, où elle arrose Melun, Corbeil et Paris. A deux petites lieues au-dessus de cette dernière ville, elle reçoit la Marne qui la grossit considérablement, et à 5 lieues au-dessous elle reçoit l'Oise. Enfin, après avoir séparé le Vexin de la Beauce, et avoir arrosé Vernon, Pont-de-l'Arche, Rouen, Caudebec, Quillebœuf et Honfleur, elle Ve se jeter dans l'Océan par une grande embouchure au Havre - de - Grace. La Seine fait dans son cours mille méandres, et forme sur son passage quelques îles agréables. Ses bords sont assez bien proportionnés pour causer rarement du désordre. Ses eaux sont bonnes, saines et pures. (D.J.)

SEINE, terme de Pêche, sorte de filet qui sert à faire la pêche du hareng, ainsi que nous allons le dire.

Les pêches du hareng et du maquereau sont flottantes, c'est-à-dire que la tête des filets, garnie de liege, reste à la surface de l'eau, ou seulement un peu plongé, à la volonté du maître pêcheur. Ces filets ne peuvent prendre que des poissons passagers ; ainsi ils ne nuisent point au bien général de la pêche.

Lorsque le bateau est arrivé au lieu où l'on se propose de faire la pêche avant de jeter à la mer la tessure, qui est toute la longueur des seines jointes ensemble, pour ne faire, pour ainsi dire, qu'un seul filet ; l'équipage amène le grand mât, et ne donne à la voîle de misaine que ce qu'il lui en faut pour le soutenir à la marée pendant qu'ils tendent le filet. Les pêcheurs même des grandes gondoles font cette manœuvre en un instant, et s'ils n'ont point besoin de leur misaine, qu'ils nomment borset, ils amènent la marterelle, qui reste dans la même place ou tombe-arrière.

Ensuite on lève presque tout le pont par feuilles d'écoutilles, pour tirer des rumbs, les filets qui y sont levés ; on jette à la mer un hallin, dont le bout est soutenu d'un barril de bout ; on frappe les seines sur le hallin, de trois en trois pièces de seines, qui ont chacune quatre brasses ; on y frappe pour soutenir les seines et le hallin un quart de petite futaille ; l'autre bout du hallin est amarré au bateau, que les filets font dériver avec eux à la marée ; les seines plongent dans l'eau de quelques brasses au moyen d'un petit cordage avec lequel elles sont frappées sur le hallin, qu'on peut allonger ou raccourcir suivant que l'on juge que le hareng prend le fond, ou approche de la surface de l'eau ; les filets qui sont fort lourds tombent perpendiculairement ; mais la tête est soutenue de flottes de liege amarrées sur le bauchet, ou la tête du filet à un pied de distance les uns des autres. Les harengs qui se trouvent dans le passage de la tissure sont arrêtés ; et comme il est du naturel des poissons de pousser toujours avec leur tête pour se faire passage, ils se maillent dans le filet où ils sont pris par les ouïes ; au bout de quelques heures on halle à bord les seines pour en retirer le poisson ; on ne prend de cette manière avec les seines uniquement que des harengs, quelquefois, mais rarement, des jeunes maqueraux, quelques scelans, de fausses aloses, qui sont comprises avec les harengs sous un même genre, et qui se trouvent confondus avec eux ; les seines jointes ensemble font plus de 6 à 700 brasses pour la tissure d'un seul bateau. Toute cette manœuvre est représentée dans nos Planches.

Cette pêche doit se faire la nuit, et plus elle est obscure, plus on la peut espérer bonne. Voyez les Pl. et les fig. des pêches.

SEINE ou TRAINE, terme de Pêche, sorte de filet dont le coleret est une espèce ; la seine est construite comme le coleret, mais elle est tirée par deux bateaux, au-lieu que le coleret l'est par des hommes ou des chevaux. Voyez COLERET. Cette pêche se fait de basse-mer, et cesse aussi-tôt que le flot commence à venir ; on ne prend ordinairement avec cet engin que des flets, lesquels restent volontiers dans les bassures après que la mer s'est retirée.

On se sert de seines pour faire la pêche du hareng. Voyez l'article précédent.

Les seines dont on fait usage à l'embouchure des rivières, se distinguent en seines claires et seines épaisses ; les seines claires servent à pêcher des aloses, des feintes, des saumons, et quelquefois, mais rarement, des éturgeons, et autres espèces de poissons de rivière ; les mailles des seines claires sont de 11 ou 12 lignes.

Les seines épaisses n'ont au plus que cinq lignes en carré, qui est la maille des bouts-de-quièvres. Ces rets, au-lieu de plombs, sont pierrés par le bas et garnis de flottes de liege par le haut. Les Pêcheurs les allongent et les haussent ou baissent autant qu'il leur plait ; ils les font de 60, 70, 80, 90, 100 à 200 brasses de long plus ou moins, quelquefois ils ne leur donnent qu'une brasse et demie de chute, et quelquefois le double, suivant la largeur de la rivière et la profondeur des eaux ; les extrémités du filet sont toujours moins hautes que le milieu, pour pouvoir former une follée ou sac où le poisson se trouve arrêté, quand on vient à haler le filet à terre.

Pour faire cette pêche, il faut un bateau qui porte au large, et souvent par le travers de la rivière qu'il barre ; un bout du filet suit le bateau, et l'autre est tenu à terre par un homme ou deux. Quand le bateau a fait une grande enceinte, ceux qui sont dedans le ramènent de même bord, et on hale les deux bouts de la seine en les rejoignant ; on enveloppe de cette manière tout ce qui s'est trouvé dans l'enceinte du filet qui dérive au courant de l'eau quelquefois l'espace d'un quart de lieue, les Pêcheurs s'entr'aident pour haler la seine sur les bancs, d'autant que le travail est fort rude, à cause de la pesanteur du filet et de sa grandeur. La seine épaisse sert à prendre des éperlans, et généralement tout ce qui se trouve dans l'enceinte du filet, et il y a des temps différents que l'ordonnance a fixés pour faire la pêche avec ces deux différents filets.

Dans quelques endroits où l'on se sert de grandes seines dont le poids est considérable, les Pêcheurs les halent à terre avec des virevaux ou treuils qu'ils transportent où ils jugent à propos ; cette manœuvre qui est la même que quand on vire au cabestan, leur est d'autant plus commode qu'ils sont ainsi dispensés de se mettre en grande troupe pour faire cette pêche.

Il y a encore des seines qu'on appelle seines dérivantes ; cette pêche est libre dans la rivière de la Villaine, dans le ressort de l'amirauté de Nantes en Bretagne, pourvu que le pêcheur qui la veut faire, la fasse seul.

Comme le lit de la rivière est peu large, il frappe à terre un piquet où il amarre un des cordages ou bras du filet, ensuite il s'éloigne l'espace qu'il juge àpropos, et le tend de la même manière que font les autres pêcheurs qui se servent de seines ; son filet est aussi tendu en demi-cercle, et revient de même au piquet en halant à lui l'autre cordage ou bras qui est resté amarré à son bateau ; comme les seines sont fort petites, il peut aisément faire seul cette manœuvre ; quand ils sont deux dans le bateau, un desquels est souvent un jeune garçon, ce dernier reste à terre, et l'autre tend le filet qu'ils relèvent ensuite ensemble, comme on fait par-tout ailleurs.

Il y a d'autres seines, entre lesquelles sont les petites seines dormantes, ainsi appelées, parce qu'elles sont sédentaires ; cette pêche qui est particulière, ne se fait qu'à la basse-eau.

Le filet dont se servent les Pêcheurs est une petite seine ou filet long au plus de trois à quatre brasses de long, ayant environ une brasse et demie à deux brasses de fond ; chaque bout est amarré sur une perche, haute de deux à deux brasses et demie ; deux hommes tenant chacun la perche du filet, entrent à la basse-eau dans la mer le plus avant qu'il leur est possible sur des fonds de sable, ayant souvent de l'eau jusqu'au col ; l'ouverture du ret est exposée à la marée et au courant ; et comme la lame dans cette partie des côtes d'O. N. O. de l'amirauté de Quimper est toujours fort élevée quelque calme qu'il puisse faire, à cause des courants formés par la proximité des îles voisines ; lorsque ceux qui pêchent de cette manière voient venir la houle qui ne manquerait pas de les couvrir, ils s'élancent au-dessus en s'appuyant sur la perche dont le pied est un peu enfoncé dans le sable, ce qu'ils font avec d'autant plus de facilité que le volume de l'eau les aide à s'élever, ainsi ils évitent la vague qui amène à la côte des mulets et d'autres espèces ; quand les Pêcheurs présument qu'il y a du poisson dans le filet, dont les mailles sont de vingt et dix-huit lignes en carré, ils se rapprochent l'un de l'autre, et enveloppent ce qui est dedans ; et après l'avoir retiré, ils continuent la même manœuvre tant que la marée la leur permet, en reculant toujours du côté de la côte à mesure qu'elle monte, et ils ne finissent la pêche que quand la hauteur de l'eau les oblige de la cesser.

Le temps le plus commode pour faire cette petite pêche est depuis le mois de Mai jusqu'au commencement de Septembre : comme ce filet ne traine point, et qu'il reste sédentaire sur le fond, cette manière de pêcher ne peut causer aucun préjudice, d'ailleurs on n'y peut prendre que des gros poissons avec des mailles aussi ouvertes ; nous l'avons nommée seine dormante, à cause de son opération, les Pêcheurs ne la peuvent trainer ; ils ne font qu'exposer leurs rets à la mer. Voyez les Planches et les fig. de la Pêche.

Une autre sorte de seine s'appelle seine traversante. En voici la manœuvre.

Quand les Pêcheurs veulent se servir de ce filet pour faire la pêche, ils se mettent ordinairement quatre bateaux ensemble pour en faire la manœuvre, la chaloupe qui pêche, c'est-à-dire celle qui porte le filet, a cinq hommes d'équipage pour tendre ; quatre hommes nagent, de manière que le cinquième tend la seine, la place en demi-cercle ; un des bouts est amarré à l'arrière du bateau, et pour le relever, deux des pêcheurs se mettent à l'avant ; le bateau tournant suivant l'établissement du filet, et pour empêcher le poisson qui se trouve dans l'enceinte d'en sortir ou de sauter au-dessus des flottes de liège qui la tiennent à fleur d'eau, deux des trois autres bateaux entrent dans l'enceinte et battent l'eau avec leurs avirons ; ils s'en servent aussi pour lever le filet par les flottes, le troisième bateau se met en-dehors et fait aussi la même manœuvre.

Ces filets ont leurs pièces chacun de trente brasses de long et de trois de chute ; les Pêcheurs s'en servent également à la mer, comme aux embouchures des rivières ; ils se mettent ordinairement cinq pêcheurs ensemble, fournissent chacun une pièce de filet, ce qui fait environ cent cinquante brasses de longueur, lesquelles montées et jointes ensemble ne donnent au plus que soixante-dix à quatre - vingt brasses d'étendue, à cause du sac et du ventre qu'il faut que forme ce filet pour y arrêter le poisson plat et le poisson rond.

Cette pêche se fait en tout temps, et hors la saison de la sardine le temps le plus favorable est celui des chaleurs de l'été, parce qu'elles font lever le poisson de dessus les fonds ; quelques-uns, comme les vieillards et les jeunes gens qui ne font point la pêche de la sardine, font celle-ci en tout temps.

Ces mêmes filets placés sédentaires sur les fonds servent aussi à faire la pêche des mulets et du poisson blanc, pour-lors ils doivent être regardés comme des espèces d'haussières de basse-Normandie, et des cibaudières et petits rieux des pêcheurs normands et picards.

SEINE ou SENNE CAPLANIERE, terme de Pêche, usité par les Pêcheurs du ressort de l'amirauté de S. Malo, et qui désigne une sorte de filet, avec lequel ils font la pêche des petits poissons propres à servir d'appât pour la pêche de la morue sédentaire aux côtes de Terre-Neuve.

On reproche encore aux Pêcheurs terre-neuviers de se servir au retour de leur voyage des seines caplanières, qui leur sont nécessaires pour prendre les caplans, harengs, sardines, maquereaux, et autres sortes de poissons qui servent à faire la boite de la pêche le long des côtes de Terre-Neuve, où il y a toujours, suivant la force des équipages, quelques chaloupes qui sont destinées à pêcher l'appât, et que l'on nomme à cet effet caplanière ; elles ont coutume de seiner ces sortes de poissons, et de revenir le soir vers leur échafaud, afin d'en fournir les Pêcheurs lorsque ces chaloupes partent du matin pour la pêche ; quelquefois même on tient dans l'enceinte de la seine ou senne, les poissons qui s'y trouvent pris, pour ne les en retirer qu'à mesure qu'on en a besoin, pour avoir une boite plus fraiche et plus nouvelle.

Les Pêcheurs de S. Malo n'ont pour la pêche en mer que trois petits bateaux seulement du port de deux à trois tonneaux, montés de trois, quatre à cinq hommes d'équipage, qui font en mer la pêche le long de la côte avec les rets, nommés trésures, étales ou étalières, qui sont les séchées des pêcheurs des côtes de l'amirauté de Morlaix, et quelquefois lorsqu'ils n'ont rien autre chose à faire, celle de la pêche de la ligne au libouret pendant seulement les mois de Juin, Juillet, Aout et Septembre ; durant cette saison des chaleurs, ils font aussi la pêche du lançon ou esquille, à la senne ou seine, mais d'une manière différente de cette même pêche pratiquée par les Pêcheurs de pied d'Oystrehan et de Gray, sur les côtes du Benin ; ceux de S. Malo ne pouvant aller qu'avec bateaux sur les lieux de la pêche.

Cette pêche se fait sur les bancs de gros sables de l'île Herbours placée à l'O. de S. Malo par le travers de la Caplanière, paraisse des Lunacco de Pontval, on la fait aussi sur les sables à Cézambre, où il n'y a jamais de gué ou passage à pied et sur la paille, placé par le travers de Dinars, paraisse de S. Enogats, où on ne peut aussi se rendre qu'avec bateaux.

SEINES FLOTTANTES A FLEUR D'EAU, terme de pêche, usité dans le ressort de l'amirauté de Brest ; ce sont des filets que les pêcheurs nomment improprement seines, et que l'on doit regarder plutôt comme une espèce de picots flottants, à la différence de ces mêmes filets dont se servent aux embouchures des rivières et des bayes les pêcheurs du pays d'Auge et de la basse-Normandie, qui les tendent sédentaires par fond ; les filets des pêcheurs de Léon se tiennent à fleur d'eau, où ils sont soutenus par des flottes de liege, et n'ont des pierres fort éloignées les unes des autres que pour faire caler le filet de sa hauteur, ils ne le laissent pas longtemps à la mer, et ne le tendent que lorsqu'ils aperçoivent des poissons en troupe ; aussi-tôt que le ret a fait son enceinte, et qu'ils en ont rejoint les deux bouts, ils le relèvent en prenant le filet, un homme par la tête, et un autre par le pied ; ce ret tendu de cette manière, et relevé de même au large de la côte, ne peut être abusif, ni regardé comme la seine trainante dont la manœuvre est toute différente, ainsi la pêche en doit être permise sans aucune difficulté.

SEINE ou SEUNE, terme de pêche, en usage dans le ressort de l'amirauté de S. Malo.

Les petits pêcheurs de S. Malo qui font la pêche du lançon autour de l'île Herbours et de la Paille, commencent à tendre leurs filets, lorsque les bancs qui les entourent se découvrent de marée baissante des vives eaux ; mais autour de Cezambre, la pêche du lançon ne se fait que de morte eau seulement.

Les bateaux sont mâtés en carré, pincés avant et arrière, n'ayant qu'un seul mât, une voîle et un foc dont ils ne se servent qu'autant qu'ils en ont besoin, ils sont ordinairement dans ces bateaux cinq hommes d'équipage.

Leurs seines ont environ 30 à 35 brasses de longueur, et 15 à 16 pieds de chute ou de hauteur ; elles sont agréées de même que les seines ordinaires, avec un canon ou échallon de bois de chaque côté ; les jets, brasses ou halles sont d'une longueur proportionnée à l'endroit où ils veulent tendre leurs filets, dont les mailles ont 4, 5 à 6 lignes en carré formées d'assez gros fils ; la tête garnie de flottes de liège, et la corde du pied de pierres éloignées du filet de quelques pouces par les avançons ou petites lignes où elles sont frappées, pour empêcher que le bas du filet ne traine sur le fond : au milieu du filet, est une chausse ou sac de serpillière d'environ deux brasses de longueur, au bout duquel est amarré de même avec un avançon, une pierre pour faire caler le sac et le tenir en état d'y recevoir les lançons qui se trouvent dans l'enceinte du filet.

La manœuvre de le tendre et de le relever, est semblable à celle des seines ordinaires ; comme cette pêche se fait sur un fond de gros gravais, de rocailles et de coquilles brisées, les pêcheurs sont forcés d'éloigner ainsi les pierres du bas de leurs filets ; sans cette précaution nécessaire, il serait bien-tôt coupé et mis en pièces, et quand la mer est émue et fort agitée, ils sont encore obligés d'ôter ces pierres pour soulager le sac, qui autrement serait aussi-tôt rempli. Cette même raison empêche encore ces pêcheurs de pouvoir garnir leurs seines d'aucun plomb par le pied, ou par la ligne du bas du filet qu'ils perdraient aussi s'il était chargé.

Cette pêche du lançon commence ordinairement à la fin de Mai, et dure jusqu'au dernier jour d'Aout. Par l'expérience qui en a été faite, et par le détail qu'on peut voir, ce filet ne peut prendre aucun poisson plat, il n'arrête jamais que des lançons, des orbleus et des orphies ; ces deux dernières sortes de poissons suivent les lançons pour en faire curée ; les pêcheurs n'y prennent aucun autre poisson, parce que le filet ne touche jamais le fond, que lorsqu'on le ramène à terre pour tirer du sac ce qui y est entré ; on le relève sur les bords des écorres, des bancs, autour desquels se fait cette pêche qui n'a lieu que de marée basse, et qui ne donne que le temps de pouvoir faire deux à trois traits au plus pendant chaque marée.

Ce filet est une espèce de seine, mais eu égard à la manière dont il est monté, la nature du terrain où se fait cette pêche qui est de gros gravier où le frai ne se forme point, et à la situation de la côte où le poisson ne se plait et ne séjourne point, cette pêche se peut tolérer, supposé que ce filet ne put servir à d'autre usage, dans l'intervalle qu'il ne servirait pas à la pêche du lançon.

Quoique la pêche du lançon se fasse dans le même temps que les riverains de S. Malo le désablent à la bêche ou faucille autour des roches qui y restent découvertes de basse mer ; la plupart de ceux qui font cette petite pêche à la main, n'en vendent que peu ou point. Les uns les pêchent pour leur propre consommation, ou en prennent en si petite quantité, que la vente qu'ils en pourraient faire ne serait point un objet, au lieu que les pêcheurs avec bateaux, sont ceux qui en fournissent les habitants de la ville, où ce poisson est fort recherché.