LE, (Géographie moderne) contrée de France, dans le gouvernement militaire de Languedoc. Elle est bornée au nord par le Forez, au midi par le Gévaudan, au levant par le Vivarais, et au couchant par la haute Auvergne. C'est un petit pays de montagnes couvertes de neige une partie de l'année, et dans lesquelles cependant on nourrit des bestiaux qui font subsister le canton. Il se tient dans le Vélay de petits états particuliers, auxquels préside l'évêque du Puy, capitale du Vélay, nommée Rovesio par Ptolémée, et dans la carte de Peutinger ; mais elle quitta ce nom peu de temps après, pour prendre celui des peuples Velavi.

César dit que ces peuples étaient dans la dépendance des Auvergnats, in clientelâ Arvernorum. Ils étaient du nombre des Celtes, qui furent joints par Auguste à l'Aquittaine. Le Vélay, après la division de l'Aquittaine en deux provinces, fut mis sous la première dans le quatrième siècle ; il tomba dans le cinquième sous le pouvoir des Visigoths ; et dans le sixième, après la mort d'Alaric, sous la domination des Francs. Ceux du Vélay étaient comme les Auvergnats leurs voisins, sujets des rois d'Austrasie, qui tenaient une partie de l'Aquittaine.

Le duc Eudes se rendit maître du Vélay, et son petit-fils en fut dépouillé par Pepin, dont les descendants jouirent de ce pays jusqu'au règne de Louis d'Outremer. Ce roi donna le Vélay à Guillaume Têtes d'étoupes, comte de Poitiers et duc d'Aquittaine. Ses successeurs donnèrent une partie du Vélay en fief, et l'autre partie à l'évêque de la ville du Puy, dans laquelle on avait établi le siege épiscopal du Vélay. (D.J.)