(Géographie moderne) c'est-à-dire fontaine de Winfride ; c'est une fontaine d'Angleterre, au pays de Galles, dans le comté de Flint, à l'occident de la ville de ce nom, et dans un petit bourg nommé Holy-Well, c'est-à-dire fontaine sacrée, ainsi dite en consequence de la fontaine de Winfride. On raconte qu'anciennement un tyran du pays ayant violé et ensuite égorgé une sainte fille, appelée Winfride, la terre poussa dans le même endroit la fontaine dont nous parlons ; comme il se trouve au fond de cette fontaine de petites pierres semées de taches rouges, la tradition superstitieuse du pays fait passer ces taches pour des gouttes du sang de sainte Winfride qui ne s'effaceront jamais. On a bâti une petite église sur cette fontaine, et l'on a peint dans les fenêtres de cette église la mort tragique de la sainte ; mais le savant évêque d'Ely, Guillaume Fleetwood, étant encore évêque de S. Asaph, a détrompé le public sur l'histoire de sainte Winfride, en publiant en 1713 la légende de cette sainte, avec des observations qui démontrent la fausseté de cette légende. La reine Marie d'Est, femme du roi Jacques II. est la dernière personne de haut rang qui ait été en pélérinage à Winfried's-Well. (D.J.)