ou WORSTEAD, (Géographie moderne) bourg à marché d'Angleterre, dans la province de Norfolk.

Wharton (Henri), savant théologien, naquit dans ce bourg en 1654, et mourut en 1695, dans la trente-unième année de son âge. Il détruisit son tempérament vigoureux par une application infatigable à l'étude, sans que rien au monde put le détourner de cette passion.

Son principal ouvrage est un traité du célibat du clergé, imprimé à Londres en 1688 in-4°. Comme il n'a jamais été traduit en français, et qu'il roule sur un objet très-intéressant, j'en vais donner un grand et bon extrait.

Il remarque d'abord que le célibat imposé dans l'Eglise romaine aux ecclésiastiques, doit son origine au respect et au zèle immodéré pour la virginité qui regnait dans l'ancienne église, et que l'exemple de plusieurs églises particulières avait autorisé. La loi du célibat des prêtres est facîle à soutenir par des raisons très-spécieuses : elle peut s'appuyer non-seulement de sa conformité avec les premiers temps, mais alléguer encore l'exemple et l'autorité des papes, des conciles et des docteurs qui ont imposé le célibat au clergé, et lui en ont recommandé l'observation. C'est pourquoi il se trouve peu de théologiens qui aient osé entreprendre de montrer que ces autorités ne sont pas concluantes, et que cette antiquité est un appui bien faible. On s'est généralement contenté de toucher cette matière en passant, et de citer seulement quelques auteurs anciens en faveur de l'usage opposé. Le clergé d'Angleterre, qui se fait un honneur particulier de ne pas s'occuper de ses intérêts, même dans des choses permises, a évité cette dispute, de peur qu'en plaidant pour la légitimité du mariage, les gens qui aiment à jeter partout du ridicule, ne les accusassent de défendre la cause de leurs gouts, de leurs penchants et peut-être de leur pratique.

Il importe cependant de développer l'origine, l'occasion, les progrès et l'établissement de la loi du célibat des prêtres dans les divers siècles de l'église. Le but de l'ouvrage de M. Wharton est de discuter cette matière à fonds, et de prouver que l'estime qu'on eut autrefois pour le célibat, n'était ni raisonnable, ni universelle ; que la loi ancienne et moderne qui l'a prescrit, est injuste, et que l'ancien usage à cet égard n'est point une autorité censée, ni un exemple qui justifie la pratique moderne sur ce sujet. En conséquence, il dévoîle des motifs qui ont donné lieu à la grande estime du célibat, à l'origine de la loi qui l'impose, et suit ainsi l'histoire du célibat et du mariage des ecclésiastiques de siècle en siècle. Il déclare en même-temps n'avoir été porté à ce travail par aucun préjugé, ni par des vues d'intérêt particulier, n'ayant jamais fait l'essai des plaisirs du mariage, et n'ayant point l'honneur d'être prêtre de l'église anglicane.

Il entreprend de prouver dans son traité les quatre propositions suivantes. 1°. Le célibat du clergé n'a été institué ni par J. C. ni par ses apôtres. 2°. Il n'a rien d'excellent en soi, et ne procure aucun avantage réel à l'église, et à la religion chrétienne. 3°. L'imposition du célibat à quelqu'ordre de personnes que ce sait, est injuste et contraire à la loi de Dieu. 4°. Il n'a jamais été prescrit ni pratiqué universellement dans l'ancienne église.

Une des principales raisons alléguées par les partisans du célibat des prêtres, est qu'il y a une sorte d'indécence et d'impureté dans l'acte du mariage, qui fait qu'il est peu convenable à un prêtre de passer des bras de sa femme à l'administration des choses saintes ; de sorte que comme le clergé de l'église chrétienne en administre journellement les sacrements, et offre à Dieu les sacrifices de louanges et d'actions de grâce au nom de tout le peuple, ou du moins qu'il doit être toujours prêt et en état de le faire, ceux qui le composent doivent par pureté s'abstenir toujours des devoirs du mariage. Tel a été le grand argument en faveur du célibat, et celui que les papes et les conciles ont employé depuis le temps d'Origène jusqu'à nos jours ; mais le bon sens dissipera bientôt les lueurs trompeuses d'un raisonnement qui n'est fondé que sur les écarts de l'imagination échauffée.

En effet, si par cette indécence et cette impureté qu'on trouve dans l'usage du mariage, l'on entend une indécence et une impureté morale, l'on s'abuse certainement, et l'on adopte alors l'opinion ridicule des Marcionites et des Encratites condamnée par les conciles même. Que si l'on veut parler d'une impureté physique, celle-là ne rend pas un homme moins propre au service de Dieu, ni ne doit l'exclure davantage de l'exercice des fonctions sacrées, qu'aucune autre de la nature humaine. Enfin, quand l'on supposerait contre la raison qu'une impureté physique de cette espèce aurait quelque chose d'indécent pour un ecclésiastique ; elle serait infiniment moins à craindre qu'une turpitude morale à laquelle les prêtres sont nécessairement exposés par un célibat forcé, que la nature désavoue.

M. Wharton établit dans la partie historique de son traité, que l'on regarda le célibat des prêtres comme une chose indifférente dans les deux premiers siècles, qu'on le proposa dans le troisième, qu'on le releva dans le quatrième, qu'on l'ordonna en quelques endroits dans le cinquième, d'une manière néanmoins infiniment différente de la doctrine et de la discipline présente de l'Eglise romaine ; que quoiqu'il fût prescrit dans quelques provinces de l'occident, on ne l'observait pas généralement partout. Qu'au bout de quelques siècles, cet usage s'abolit, ce joug parut insupportable, et que le mariage prévalut universellement, jusqu'à ce qu'il fut condamné et défendu par les papes du onzième siècle ; que leurs décrets et leurs canons demeurèrent néanmoins sans effet par l'opposition générale de toute l'église, et que dans la suite plusieurs papes et un concîle universel de l'église Romaine permirent le mariage aux ecclésiastiques ; que durant tout ce temps là, le célibat n'a jamais été ordonné ni pratiqué dans l'église orientale depuis le siècle des apôtres ; qu'au contraire, la loi à cet égard a été rejetée par un concîle de l'église universelle, condamnée par un autre, et n'a même eu lieu dans l'occident, que lorsque l'ambition des papes et leurs usurpations les ayant rendus maîtres de la disposition de tous les grands bénéfices, la pauvreté devint l'apanage des ecclésiastiques mariés, ce qui les engagea à renoncer volontairement à l'union conjugale, environ deux cent ans avant la réformation.

Voici maintenant les faits qui composent la partie historique de l'ouvrage de M. Wharton ; il les déduit avec beaucoup d'ordre et de recherches.

On voit d'abord, dit-il, en remontant aux apôtres, que plusieurs d'entr'eux ont été mariés. Le fait n'est pas contesté par rapport à S. Pierre ; et Clément d'Alexandrie, Strom. l. III. p. 448. assure que Philippe et S. Paul l'ont été pareillement. " Condamneront-ils aussi les apôtres, dit-il ? car Pierre et Philippe ont eu des enfants, et ce dernier a marié ses filles. Paul, dans une de ses épitres, ne fait point difficulté de parler de sa femme, qu'il ne menait pas avec lui, parce qu'il n'avait pas besoin de beaucoup de service ". Divers martyrologes du ix e. siècle nomment une sainte Pétronille vierge, fille de S. Pierre.

L'histoire ecclésiastique des trois premiers siècles, parle souvent d'évêques et d'autres prélats mariés. Denys d'Alexandrie, cité par Eusebe, hist. eccles. l. VI. c. xlij. parle d'un évêque d'Egypte nommé Cheremont, qui pendant la persécution de Decius, fut obligé de s'enfuir en Arabie avec sa femme. Eusebe, l. VIII. c. ix. fait encore mention d'un évêque nommé Philée, qui souffrit le martyre sous Dioclétien, et que le juge exhortait à avoir pitié de sa femme et de ses enfants. S. Cyprien devait être marié, puisque Pontius, qui a écrit sa vie, dit que sa femme ne put jamais le détourner d'embrasser le Christianisme. Il est vrai qu'en même temps on vit des évêques et des docteurs donner au célibat les éloges les plus outrés : éloges qui firent une vive impression sur un grand nombre d'ecclésiastiques ; de-là vient que le concîle d'Elvire en Espagne, tenu vers l'an 305, ordonne généralement aux évêques, aux prêtres et aux diacres qui sont dans le service, de s'abstenir de leurs femmes.

Le concîle de Nicée, assemblé en 325, justifie la nouveauté du célibat des ecclésiastiques. Socrate rapporte que les évêques ayant résolu de faire une nouvelle loi , par laquelle il serait ordonné que les évêques, les prêtres et les diacres se sépareraient des femmes qu'ils avaient épousées lorsqu'ils n'étaient que laïcs ; comme l'on prenait les opinions, Paphnuce, évêque d'une ville de la haute Thébaïde, se leva au milieu des autres évêques, et élevant sa voix, dit qu'il ne fallait point imposer un si pesant joug aux clercs et aux prêtres, que le mariage est honorable, et que le lit nuptial est sans tache ; qu'une trop grande sévérité pourrait être nuisible à l'église ; que tout le monde n'est pas capable d'une continence si parfaite, et que les femmes ne garderaient peut-être pas la chasteté (il appelait chasteté, dit l'historien, l'usage du mariage contracté selon les lois) ; qu'il suffisait que ceux qui avaient été admis dans le clergé ne se mariassent plus, sans que l'on obligeât ceux qui s'étaient mariés étant laïcs à quitter leurs femmes. Paphnuce soutint cet avis sans aucune partialité ; car non - seulement il n'avait jamais été marié, et même il n'avait jamais eu connaissance d'aucune femme, ayant été élevé dès son enfance dans un monastère, et s'y étant fait admirer par sa singulière chasteté. Tous les évêques se rendirent à son sentiment, et sans délibérer davantage, laissèrent l'affaire en la liberté de ceux qui étaient mariés.

Il est encore certain que dans le même concîle de Nicée, se trouvait Spiridion, évêque de Trimite en Chypre, qui avait femme et enfants. Sozomene, l. I. c. XIe et Socrate, l. I. c. XIIe le disent. Un concîle arien tenu à Arles en 353, défendit d'admettre aux ordres sacrés un homme marié, à moins qu'il ne promit la conversion de sa femme : ce qui fait voir qu'il s'agit d'une femme païenne. Le concîle de Gangres en Paphlagonie, assemblé vers l'an 370, condamna Eustathe, évêque, lequel soutenait qu'on ne devait pas communier de la main des prêtres mariés.

On trouve encore vers la fin du quatrième siècle, d'illustres évêques mariés, entr'autres Grégoire, évêque de Nazianze, et père de l'autre Grégoire et de Césaire. Comme il fut élevé à l'épiscopat vers l'an 329, il résulte que ses deux fils, du moins le cadet, étaient nés depuis l'épiscopat de leur père. Grégoire de Nysse était marié, et c'est un fait qui n'est pas douteux. S. Chrysostome sur la fin du même siècle s'est expliqué d'une manière bien positive sur le sujet en question, il dit " que quand S. Paul ordonne à Tite, qu'il faut que l'évêque soit mari d'une seule femme ; il voulait fermer la bouche aux hérétiques qui condamnaient le mariage, et justifier que cet état est si précieux, que quoiqu'on y fut engagé, on pouvait pourtant être élevé au trône pontifical ". Homil. 2. ad tit. p. 1701.

On trouve un exemple mémorable dans le cinquième siècle d'un évêque marié, c'est celui de Synésius, élu évêque de Ptolémaïde en Cyrene, par Théophile, patriarche d'Alexandrie. Synésius tâcha de se dispenser d'accepter l'épiscopat ; il déduisit ses raisons dans une lettre à Eutrope son frère, et le pria de rendre publique la protestation suivante : " j'ai une femme que j'ai reçue de Dieu, et de la main sacrée de Théophîle ; or je déclare que je ne veux ni me séparer d'elle, ni m'en approcher en cachette comme un adultère : l'abandonner serait une action contraire à la piété, vivre avec elle en secret, serait contre la loi ; au contraire, je prierai Dieu qu'il me donne beaucoup d'enfants et vertueux ". Cette protestation n'empêcha pas qu'il ne fût évêque, et qu'il ne fit de grands fruits : il fallait donc que la loi qui impose le célibat ne fût pas établie.

A cet exemple du cinquième siècle, on peut ajouter celui de S. Hilaire, évêque de Poitiers, qui était marié, et qui eut au-moins une fille de son mariage. Jean Gillot, qui a donné une édition de ce père de l'église en 1572, non-seulement ne disconvient pas du fait, mais il cite même un passage de S. Jérôme, par lequel il parait qu'il était plus ordinaire alors d'élire des évêques mariés que des évêques dans le célibat, parce que les premiers étaient jugés plus propres à la vie pastorale.

La première loi qui imposa le célibat aux ecclésiastiques, fut celle du pape Sirice, élu en 385, et qui siégea jusqu'à l'an 398. Antonin, archevêque de Florence, convient lui - même de cette époque ; mais l'église d'Orient ne reçut point l'ordonnance de l'Occident. Pacien, évêque de Barcelone, qu'on doit aussi mettre entre les évêques mariés, ne faisait en son particulier aucun cas de cette loi, comme il s'en exprime lui-même. " Siricius, direz-vous, a enseigné cela, mais depuis quand, mon frère ? sous l'empire de Théodose ? C'est-à-dire près de quatre cent ans après la naissance de J. C. Il s'ensuit delà que depuis la venue de J. C. jusqu'à l'empire de Théodose, personne n'a eu d'intelligence ".

La nouvelle loi de Sirice ne fut d'abord reçue que de peu d'églises. S. Paulin, évêque de Nole, ne se crut point obligé de s'y soumettre, et il appelle l'ordonnance de Sirice une superbe discrétion. Il garda toujours sa femme après avoir été ordonné prêtre, et il l'appelait sa Lucrèce ; c'est ce qui parait par la réponse qu'il fit à Ausone. Ce dernier l'ayant nommé Tanaquille par illusion à l'empire qu'elle avait sur son mari, dans ces vers.

Si prodi Pauline times, nostraeque vereris

Crimen amicitiae, Tanaquil tua nesciat istud.

Paulin lui répondit :

... Nec Tanaquil mihi, sed Lucretia conjux.

Paulin parle d'un autre prêtre nommé Aper, qui garda sa femme après son ordination. Le pape Innocent I. renouvella la loi de Sirice en 404, mais elle fut encore mal-observée ; car dans tout le cours de ce siècle, on trouve des ecclésiastiques mariés ; tel est Sidoine Apollinaire, évêque de Clermont en Auvergne, et tel est Prosper, évêque de Rhège, qui parle ainsi à sa femme.

Age jam, precor, mearum

Comes irremota rerum,

Trepidam brevemque vitam

Domino meo dicamus.

En Orient on s'en tint aux conciles de Nicée et de Gangres, quoiqu'il y eut quelque diversité de coutumes en quelques endroits. " En Thessalie, dit Socrate (hist. ecclés. l. V. c. xxij.), quand un clerc demeure depuis son ordination auprès de la femme avec laquelle il avait contracté auparavant un légitime mariage, il est déposé ; au lieu qu'en Orient les clercs et les évêques mêmes s'abstiennent de leurs femmes, selon qu'il leur plait, sans y être obligés par aucune loi ni par aucune nécessité ; car il y a eu parmi eux plusieurs évêques, qui depuis qu'ils ont été élevés à cette dignité, ont eu des enfants légitimes de leur mariage ".

Dans le VIe siècle, les lois sur le célibat des prêtres furent plus régulièrement observées, du-moins confirmées. Aussi peut-on citer plus de quinze conciles tant de France que d'Espagne, tenus dans ce siècle - là, qui renouvellèrent les défenses de tout commerce des ecclésiastiques, tant avec leurs propres femmes qu'avec des femmes étrangères.

Cette rigueur fut sévèrement interdite en Orient, non-seulement dans ce siècle, mais dans le suivant, comme il parait par le XIIIe canon du concîle de Constantinople, appelé in Trullo. Ce canon porte : " nous savons que dans l'église romaine on tient pour règle que ceux qui doivent être ordonnés diacres ou prêtres, promettent de ne plus avoir de commerce avec leurs femmes ; mais pour nous, suivant la perfection de l'ancien canon apostolique, nous voulons que les mariages des hommes qui sont dans les ordres sacrés, subsistent, sans les priver de la compagnie de leurs femmes dans les temps convenables. Ensorte que si quelqu'un est jugé digne d'être ordonné soudiacre, diacre ou prêtre, il n'en sera point exclu pour être engagé dans un mariage légitime, et dans le temps de son ordination on ne lui fera point promettre de s'abstenir de la compagnie de sa femme, pour ne pas déshonorer le mariage que Dieu a institué et béni par sa présence ". Ce concîle était composé de quatre patriarches d'Orient et de cent huit évêques de leurs patriarchats ; aussi les Grecs l'ont - ils reconnu pour oecuménique, et ils en suivent encore aujourd'hui les décisions.

Pour ce qui regarde l'Eglise romaine, elle ne relâcha rien de sa sévérité, malgré les oppositions qu'on lui fit de toutes parts ; tantôt ce fut Udalric, évêque d'Augsbourg, dans le ix. siècle, et Pierre Damien sous Nicolas II. et Alexandre II. qui firent sur cette rigueur des remontrances humbles et raisonnées ; ils ne gagnèrent rien. Grégoire VII. au contraire étendit cette rigueur sous la peine d'anathême perpétuel ; mais sa constitution fut mal reçue en Allemagne, en France, en Flandres, en Angleterre et en Lombardie. L'opposition fut porté si loin à Cambrai, qu'on y fit bruler un homme qui avait avancé que les prêtres mariés ne devaient point célébrer la messe ni l'office divin, et qu'on ne devait pas y assister.

De savants hommes considérant les abus du célibat des prêtres, ont fait dès le XVe siècle plusieurs ouvrages, pour prouver la nécessité de rendre le mariage aux pasteurs. L'archevêque de Palerme, connu sous le nom de Panormitanus, se propose cette question dans son commentaire sur les décrétales, " si l'Eglise ne pourrait pas ordonner aujourd'hui que les prêtres se mariassent, comme chez les Grecs " ; répond nettement qu'il croit qu'oui. " Non - seulement, dit-il, je crois que l'Eglise a ce pouvoir, mais j'estime que pour le bien et le salut des âmes elle ferait bien de l'établir ainsi. Ceux qui voudraient se contenir pour mériter davantage, en seraient les maîtres. Ceux qui ne voudraient pas vivre dans la continence, pourraient se marier ". Polydore Virgile pense de même. " Je puis dire (ce sont ses termes) que loin que cette chasteté forcée l'emporte sur la chasteté conjugale, au contraire l'ordre sacerdotal a été extrêmement déshonoré, la religion profanée, les bonnes âmes affligées, et l'Eglise flétrie d'opprobre, par les débauches où entraîne l'obligation au célibat ; de sorte qu'il serait de la république chrétienne, et de l'ordre ecclésiastique, qu'enfin on restituât aux prêtres le droit du mariage public, dans lequel on pourrait vivre saintement ".

M. Wharton a publié plusieurs autres ouvrages outre son traité du célibat. Il en préparait encore de nouveaux qu'on a trouvés parmi ses papiers, entre lesquels on a fait imprimer deux volumes de ses sermons. (D.J.)