(Géographie moderne) petite ville d'Italie, dans l'état de l'Eglise, aux confins de la campagne de Rome et de la terre de Labour. Elle est située à quelques milles de la mer, et à soixante de Rome, sur la pente d'une montagne, et au milieu d'un pays le plus fertîle de toute l'Italie ; cependant Terracine est pauvre et dépeuplée, comme tout le pays voisin. Sa seule décoration est un évêché qui ne relève que du pape. Long. 30. 48. latit. 41. 19.

J'ai dit que sa seule décoration était son évêché ; mais il faut joindre à la gloire de Terracine son antiquité. Les Grecs la nommèrent Trachina, du mot grec qui signifie âpre, rude, à cause des rochers sur lesquels elle est située, et qui la rendent de difficîle accès. Ce nom de Trachina s'est transformé par corruption en celui de Terracina.

Les Volsques à qui cette ville appartenait, la nommèrent Anxur, ou plutôt Axur, nom de Jupiter dans la langue de ces peuples, et cette ville était sous la protection de ce dieu. On a une médaille de Jupiter Axurus, où il est représenté avec une grande barbe.

Il avait dans cette ville un magnifique temple, dont les débris ont servi à la construction de l'église cathédrale de Terracine. Tous les environs de la ville étaient embellis de maisons de plaisance du temps des Romains. Les choses ont bien changé de face ; car toute la campagne des environs est aujourd'hui misérable ; cependant le lecteur peut s'amuser à lire l'histoire latine de Terracine ancienne et moderne donnée par Dominico Antonin Contatore, et imprimée à Rome en 1706 in -4°. (D.J.)