(Géographie moderne) ville de l'empire russien, capitale de la Livonie, sur la rive septentrionale de la Dwina, à 2 lieues de son embouchure dans la mer Baltique, à 10 lieues de Mittau, et à 84 au sud-ouest de S. Petersbourg. Cette ville est grande, peuplée et fort commerçante. Le château sert de demeure au gouverneur ; outre cela plusieurs forts contribuent à sa défense.

Quelques marchands de Brème étant entrés dans la Dwina vers le milieu du XIIe siècle, y firent commerce avec les habitants du pays, ce qui donna lieu à l'établissement de la religion chrétienne dans ce quartier. Les papes en étant instruits, y envoyèrent des évêques qui environnèrent la ville de murailles, et fondèrent quelques évêchés en différentes parties de cette province. L'évêque Albert en fut nommé archevêque en 1215 par Innocent III. vers l'an 1280 ; les chevaliers teutoniques qui s'étaient établis dans le pays, firent la guerre aux archevêques. D'un autre côté, les bourgeois de Riga s'étant enrichis par le trafic entrèrent dans l'alliance des villes anséatiques, et se virent en état de tenir tête aux archevêques et aux chevaliers.

Par la révolution qui arriva dans la religion, le Luthéranisme s'introduisit dans cette ville avec de si grands progrès, que Sigismond, roi de Pologne, auquel les habitants se soumirent en 1561, se vit obligé d'accorder le libre exercice de la religion luthérienne dans le pays. Tous les ecclésiastiques ayant quitté la religion catholique, l'archevêché de Riga fut éteint en 1566, et les biens ecclésiastiques sécularisés. Etienne Battori ne rétablit la religion catholique que jusqu'au temps que Gustave-Adolphe s'empara de Riga en 1621. Enfin Pierre I. après les défaites de Charles XII. prit cette ville en 1710, et elle est restée depuis ce temps-là sous la domination des Russes. Long. 42. latit. 56. 50'. (D.J.)