ANDRé, (Géographie moderne) rivière d'Afrique dans la Guinée, entre le cap de Palmes et celui de trois pointes. Elle donne son nom à la côte voisine, jusqu'à une certaine distance. Cette rivière est considérable, même avant que d'avoir reçu les eaux d'une autre rivière qui s'y perd, une lieue avant son embouchure dans la mer. Elle est bordée de prairies naturelles et de vastes campagnes unies, d'un terrain gras, coupé par des ruisseaux qui le rafraichissent. Le riz, le mil, le mays, les pais, les patates, en un mot toutes sortes de légumes y viennent en perfection. On voit d'espace en espace des bouquets de palmiers, d'orangers, de citronniers, de cotonniers de diverses espèces, qui sans culture portent des fruits excellents. On y voit quantité de cannes à sucre qui y sont naturelles, et dont les éléphans profitent ; mais les negres de ces quartiers sont féroces, et même antropophages ; ils n'ont pour vêtement qu'un très-petit morceau de toîle devant eux. Cependant le père Labat prétend qu'il ne serait pas difficîle de les apprivoiser, et que Rio-S.-André est le lieu de toute cette côte le plus propre à placer une forteresse utîle pour le commerce de l'or, des dents et des esclaves. (D.J.)