(Géographie ancienne) Il y a plusieurs villes qui dans l'antiquité ont porté le nom de Gabala ou Gabalé.

La plus célèbre est celle de Syrie, que quelques voyageurs modernes nomment Jebilée ou Gébail. Lucien appelle cette ville Byblos. Elle a été fameuse chez les Payens par le culte d'Adonis. On n'y trouve aujourd'hui rien de remarquable qu'une mosquée, où l'on voit le tombeau du sultan Ibrahim, qui est en grande vénération parmi les Turcs.

Il y avait une deuxième Gabala en Syrie, entre Laodicée et Paltos.

Il y avait une troisième Gabala dans la Phénicie, qui était dans les terres. Voici la position de ces trois villes selon Ptolomée.

Il y avait une quatrième Gabala qui était une ville épiscopale d'Asie dans la Lydie, nommée Gabalona civitas dans les actes du concîle de Chalcédoine.

Enfin les Gabales ou Gabali étaient un peuple des Gaules, dont Strabon, Pline, César, et Ptolomée parlent. Les anciennes notices des Gaules mettent Gabalum, ou civitas Gabalina, ou civitas Gabelluorum, dans la première Aquittaine sous la métropole de Bourges. Cette ville, selon Catel, était à l'endroit où est le bourg de Javaux, à quatre lieues de Mende. Pline, en parlant des bons fromages, fait mention de celui de Lezura et de celui du Gabalici pagi, c'est-à-dire sans-doute de celui du mont Losere et du Gévaudan où est cette montagne, et dont les fromages ont encore de la réputation, selon le même Catel dans son histoire de Languedoc, liv. II. ch. VIIe pag. 297. Les mémoires de l'académie des Inscriptions n'ont point bien éclairci cet article de Géographie. (D.J.)

* GABALE, s. m. (Mythologie) dieu adoré à Emese et à Héliopolis, sous la figure d'un lion à tête rayonnante, tel qu'on le voit dans plusieurs médailles de Caracalle. On l'appelait aussi Genaeus. Voyez Tristan, tome II. pag. 167.