(Géographie ancienne) écueils de la mer Méditerranée, sur la côte d'Afrique, et appelés présentement Seches de Barbarie, Baxos de Barbaria. Il parait d'un passage de Pline, l. V. c. iv. que par le mot de syrtes on n'entendait pas seulement des écueils ou basses, mais des endroits où les vaisseaux entrainés par les vagues viennent échouer.

Les anciens auteurs distinguent deux Syrtes, la grande sur la côte de la Cyrénaïque, la petite sur la côte de la Bysacène. Strabon, l. II. p. 123, distingue, ainsi que Pomponius Mela, mais moins exactement, la petite Syrte de la grande ; l'une et l'autre sont très-dangereuses à cause des bancs de sable qui s'y amassent, et qui changent souvent de place.

Les poètes parlent quelquefois des Syrtes au nombre singulier, et quelquefois au nombre plurier. Ce n'est pas tout, ils nomment aussi Syrtes les campagnes arides et sablonneuses de la Lybie qui s'avancent dans les terres, et où l'on ne peut voyager qu'avec de grandes incommodités. C'est dans ce dernier sens que Claudien et Virgile ont pris le nom de Syrtes, quand l'un a dit, stant pulvère Syrtes getulae, et l'autre, hunc ego getulis agerem, si Syrtibus exul. Horace dit pareillement, sive per Syrtes iter oestuosas facturus, soit qu'il traverse les sables brulans de l'Afrique. Prudence place le temple de Jupiter Ammon dans les Syrtes, c'est-à-dire, dans des campagnes sablonneuses ; car ce temple était bien éloigné de la mer. (D.J.)

SYRTES, s. m. pl. (Marine) ce sont des sables nouveaux, agités par la mer, tantôt ammoncelés, tantôt dispersés, mais toujours très-dangereux pour les vaisseaux.