S. f. (Mythologie, Médailles et Littérature) divinité romaine, qui n'était autre que Junon : les femmes l'invoquaient pour avoir des enfants, et se soumettaient volontiers pour en obtenir, à une pratique également ridicule et obscène. Lorsqu'elles allaient à ce dessein dans le temple de la déesse, les prêtres du temple les faisaient deshabiller, et les frappaient sur le ventre avec un fouet qui était fait de lanières de peau de bouc.

Quelquefois on confond la fécondité avec la déesse Tellus, et alors elle est représentée nue jusqu'à la ceinture, et à demi-couchée par terre, s'appuyant du bras gauche sur un panier plein d'épis et autres fruits, auprès d'un arbre ou sep de vigne qui l'ombrage, et de son bras droit elle embrasse un globe ceint du zodiaque, orné de quelques étoiles ; c'est ainsi qu'elle est représentée dans quelques médailles de Julia Domna ; dans d'autres, c'est seulement une femme assise, tenant de la main gauche une corne d'abondance, et tendant la droite à un enfant qui est à ses genoux ; enfin, dans d'autres médailles c'est une femme qui a quatre enfants, deux entre ses bras et deux debout à ses côtés : voilà sans-doute le vrai symbole de la fécondité.

Au reste, Tacite rapporte que les Romains poussèrent la flatterie envers Néron jusqu'à ériger un temple à la fécondité de Poppée ; mais cet historien nous raconte lui-même bien d'autres traits de flatterie ; c'est un vice qui n'a point de bornes sous les tyrants et les despotes. Voyez FLATERIE. Article de M(D.J.)

FECONDITE, s. f. (Economie animale) c'est la faculté politique, la disposition dans l'homme et dans les animaux mâles et femelles à satisfaire à toutes les conditions requises (respectivement au sexe de chaque individu) pour l'ouvrage de la génération, pour la production de son semblable.

Comme il est nécessaire en traitant de cette disposition entant que lésée, d'exposer en quoi elle consiste dans l'état de perfection ; il est jugé convenable, pour éviter la répétition, de renvoyer aux articles où il sera question du défaut de fécondité, ce qu'il y a à dire sur cette faculté, et les conditions qu'elle exige pour être réduite en acte : ainsi voyez IMPUISSANCE, pour ce qui regarde le sexe masculin ; STERILITE, pour ce qui est du féminin. Voyez surtout GENERATION. (d)