Imprimer
Catégorie parente: Histoire
Catégorie : Géographie ancienne & moderne
(Géographie ancienne et moderne) en latin Cyllene, Cyllena, Cyllenius, nous disons aussi en français Monts Cylléniens, célèbre montagne du Péloponnèse en Arcadie. C'était la plus haute montagne de ce pays-là au jugement du Strabon ; et Dicéarque qui l'avait mesurée, lui donnait 14 à 15 stades de hauteur, c'est-à-dire plus de 1700 pas. Pausanias rapporte qu'il y avait sur son sommet un temple consacré à Mercure. De-là vient que la fable a fait naître ce dieu sur le Mont-Cyllene ; et Virgile, Enéide l. VIII. Ve 138, n'a pas oublié d'en attester la vérité, comme s'il en eut été témoin.

Vobis Mercurius pater est, quem candida Maia

Cyllenae gelido conceptum vertice fudit.

Les monts-Cylleniens commencent à Sycione, vont de l'orient à l'occident jusqu'à Patras, d'où s'étendant au midi vers Chiarenza, l'ancienne Cylléné dont ils ont emprunté le nom, ils forment les bornes nouvelles de l'Achaïe dans toute son étendue, et de l'Arcadie au septentrion et au couchant.

Non-seulement il sort des monts-Cylléniens plusieurs rivières qui arrosent ces provinces, mais divers sommets de ces montagnes laissent entr'eux des vallons, ou plutôt des plaines enfermées de tous côtés par des collines.

Ces plaines sont fertiles et arrosées par les ruisseaux qui descendent de ces montagnes ; mais comme ces plaines n'ont point d'issues, elles seraient inondées, si les ruisseaux qui en découlent ne trouvaient des gouffres dans lesquels ils se précipitent, pour aller en sortir dans d'autres plaines semblables qui sont au-dessous des premières ; ce jeu de la nature se répète cinq à six fais, au rapport de M. Fourmont. C'est ainsi que se forment le Psophis, l'Erymanthe et l'Alphée. (D.J.)




Affichages : 2283