(Géographie ancienne et moderne) ancienne ville d'Italie, en Lombardie, au Milanais, dans le Pavesan, sur le Silaro. Les anciens l'ont connu sous le nom de Laus Pompeia. Pompée prit soin de la réparer, et elle devint une ville riche et florissante ; son opulence excita la jalousie des Milanais ; ils formèrent le dessein de la détruire, et l'exécutèrent. Ce lieu n'est plus qu'un village sur le chemin de Pavie ; on l'appelle Lodi Vecchio, et l'on y a trouvé des médailles, des inscriptions et d'autres marques de son antiquité.

Cinquante ans après la destruction de cette ville, l'empereur Fréderic Barberousse la fit rétablir, non pas cependant dans le terrain qu'elle occupait autrefois, mais à trois milles de-là, sur l'Adda ; elle se maintint libre assez longtemps, mais finalement elle se soumit aux ducs de Milan, et devint la capitale du Lodesan. Othon et Acerbo Morena ont fait l'histoire de Lodi, rerum Laudensium. Felix Osio l'a rendue publique, et Leibnitz l'a insérée dans son recueil des écrivains de Brunswick.

Cette ville est dans un sol agréable, fertile, arrosé d'eau, et abondant en toutes choses, à 25 milles S. E. de Milan et de Pavie, 7 S. O. de Creme, 18 N. O. de Plaisance. Long. 27. 1. latit. 45. 18.

Maphée Vigius, né à Lodi en 1407, passa pour le plus grand poète latin, que l'on eut Ve depuis plusieurs siècles. Il se fit une éminente réputation par son XIII. livre de l'Enéide de Virgile, qui n'est au fond qu'une entreprise ridicule. Son poème sur les friponneries des paysans est beaucoup mieux conçu. On trouve dans le Naudaeana bien des particularités fort indifférentes aujourd'hui sur cet auteur. (D.J.)