(Géographie et Mythologie) bourg de l'Attique en Grèce, dans la tribu Erechtide. On dérive son nom, ou de l'anagyris plante, ou d'un Anagyrus, demi-dieu, qui avait un temple dans cet endroit, et qu'il était dangereux d'offenser. Suidas raconte qu'un vieillard ayant coupé le bois sacré de son temple, Anagyrus s'en vengea en inspirant à la concubine du vieillard un amour violent pour son fils ; que sur le refus que fit le jeune homme de prêter l'oreille aux sollicitations de la concubine, elle l'accusa auprès de son père de l'avoir voulu forcer ; et que le vieillard crédule oubliant son âge, celui de son fils, et le caractère de l'accusatrice, fit précipiter son fils du haut d'un rocher, et se pendit bien-tôt après, désespéré d'avoir fait périr ce fils unique dont il reconnut l'innocence.
S. m. (Géographie et Mythologie) aujourd'hui l'Alfeo, fleuve de Sicile, près de Syracuse ; les Poètes l'ont fait amoureux de Cyané, et protecteur de Proserpine, contre l'attentat de Pluton. Cyané fut changée en fontaine ; ses eaux se mêlèrent à celles de l'Alphée, et elles coulèrent ensemble dans la mer de Sicile. Ovide a décrit cette aventure dans ses Métamorphoses ; et il en fait aussi mention dans ses fastes, à propos des jeux institués à Rome, et célébrés en Avril en l'honneur de Cerès.
S. f. (Géographie et Mythologie) île de la mer Egée, qu'on dit s'être formée insensiblement comme Delos, Hiera, et Rhodes. C'est du culte particulier qu'on y rendait à Apollon, qu'il fut appelé Anapheen.
ou ANAPHLYSTE, (Géographie et Mythologie) ancienne ville maritime de la Grèce, proche d'Athènes, vers le cap Colias. Elle était célèbre par les temples de Pan, de Cérès, de Venus Coliade, et des déesses Genethyllides. Il y en a qui croient que Anaphlyste est aujourd'hui Asope.
ou ANIGRE, (Géographie et Mythologie) fleuve d'Elide, dans le Péloponese, où les Centaures, blessés par Hercule, allèrent laver leurs blessures, ce qui rendit ses eaux amères et desagréables, de douces qu'elles étaient auparavant.
(Géographie moderne) petite ville de la petite Pologne, dans le palatinat de Sendomir, chef-lieu d'un territoire de même nom, près de la Vistule, à 22 lieues au midi de Varsovie : elle fut prise en 1656 par les Suédais, et elle ne s'est pas rétablie depuis. Quelques-uns prétendent que c'est le Carrodunum de Ptolémée, liv. II. ch. XIe mais la plupart des modernes disent que Carrodunum est Cracovie ; le plus sur est de ne rien décider. Long. 39. 12. latit. 51. 16. (D.J.)