S. m. pl. (Histoire sacrée) supplément de ce qui a été omis ou oublié dans quelqu'ouvrage ou traité précédent. Ce mot est grec et dérivé du verbe , praetermitto ; quelques auteurs ont employé le mot subrelictum au lieu de paralipomenon.

Nous donnons ce nom à deux livres canoniques et historiques de l'ancien testament, que les Hébreux appellent libri jannin, verba dierum, les paroles des jours ou les journaux ; mais il ne faut pas les confondre avec les journaux ou mémoires des rois de Juda et d'Israèl qui sont cités si souvent dans les livres des Rois et des paralipomenes. Ces anciens journaux étaient beaucoup plus étendus, et les livres mêmes des paralipomenes renvoyent à ces mémoires et en rapportent des extraits fort étendus.

Les deux livres des Paralipomenes sont proprement un supplément aux IV. liv. des Rais, dont les deux premiers s'appellent quelquefois livres de Samuel. Personne ne conteste l'authenticité de ces deux livres, que les Hébreux réduisaient autrefois en un seul ; mais on n'est pas d'accord sur leur auteur, quelques-uns ont cru que c'était le même qui a écrit les livres des Rais. Mais si cela était, pourquoi tant de différences entre ces deux ouvrages dans les dates, dans les récits, dans les généalogies, dans les noms propres ? D'autres les attribuent à Esdras, aidé de Zacharie et d'Aggée, et d'autres à quelqu'auteur encore postérieur, mais dont le nom est inconnu.

S. Jérôme regarde les paralipomenes comme un morceau très-important pour éclaircir non-seulement l'ancienne histoire des Hébreux, mais encore plusieurs points difficiles relatifs à l'évangile. Hieron. epist. ad Paulin.

Quelques auteurs profanes ont employé le mot paralipomenes pour signifier un supplément ; ainsi Quintus Calaber a donné un ouvrage intitulé, les paralipomenes d'Homère.