Marine

terme de Marine qui désigne les cordages avec lesquels on attache les agreils du vaisseau, ou les culasses des canons qui y sont placés. Ce sont aussi les cordes avec lesquelles on attache le vaisseau à des pieux, ou à des anneaux. On le dit aussi des câbles qui servent à mouiller l'ancre : par exemple, ce navire a ses trois amarres dehors, c'est-à-dire, qu'il a mouillé ses trois ancres ; ce qui s'appelle mouiller en patte d'oie : ce vaisseau est sur les amarres, c'est-à-dire qu'il est à l'ancre. On dit larguer une amarre, pour dire détacher une corde. Nous fimes couper l'amarre de notre chaloupe qui était à la toue. Voyez TOUE, MOUILLER.
se dit, en Marine, de deux matelots qui se prennent pour compagnons et associés, afin de se soulager réciproquement, et que l'un puisse se reposer quand l'autre fait le quart. (Z)
v. act. et quelquefois neutre, terme de Marine, signifie abbaisser ou mettre bas. Par exemple on dit : le vent renforçant beaucoup, nous fumes obligés d'amener nos vergues sur le plat-bord. Nous trouvâmes dans cette rade un vaisseau du Roi, qui nous contraignit d'amener le pavillon par respect. Après deux heures de combat, le galion Espagnol amena et se rendit. Ce vaisseau a amené, c'est-à-dire qu'il a abbaissé ses voiles ou son pavillon pour se rendre.

AMENE, terme de Marine, c'est ainsi qu'on commande d'amener ou de baisser quelque chose ; amène le grand hunier ; amène la misene ; amène le pavillon ; amène les huniers sur le ton ; amène tout, toute la voîle ; n'amène pas. Voyez HUNIER, MISENE, PAVILLON, etc. (Z)

ou AMETS, s. m. (Marine) ce sont des marques prises sur la côte pour servir à guider les navigateurs, et les faire éviter les dangers cachés sous l'eau qu'ils trouvent dans certains parages ; on se sert ordinairement pour amers, de clochers, d'arbres, de moulins, et autres marques sur les côtes qui puissent se distinguer aisément de la mer. (Z)
S. m. (Marine) Ce mot vient des Grecs qui nommèrent Ἀμηράλιος celui qui commandait aux armées navales ; ils l’avaient formé du mot Arabe Amir, qui signifiait un Seigneur, un Commandant.

Anciennement on a donné ce nom à ceux qui commandaient sur terre, comme à ceux qui commandaient sur mer. Les Sarrasins ont été les premiers qui aient appelé amiraux les capitaines et généraux de leurs flottes ; après les Sarrasins, les Siciliens et les Génois accordèrent ce titre à celui qui commandait leurs armées navales. Aujourd'hui l'amiral est le chef et le commandant des armées navales et des flottes. Il est à la tête et le premier officier de toute la marine du royaume. Autrefois il y avait deux amiraux, l'un du Ponant, et l'autre du Levant : aujourd'hui ce sont deux vice-amiraux créés en 1669.