Imprimer
Catégorie parente: Histoire
Catégorie : Rivière
terme de rivière. Lorsqu'il doit arriver une grande crue d'eau, les gens de rivière s'en aperçoivent par un mouvement particulier qu'ils remarquent dans l'eau ; ils disent que la rivière mouve de fond, c'est-à-dire que l'eau du fond de la rivière coule plus vite qu'elle ne coule ordinairement : cette augmentation de vitesse dans l'eau du fond de la rivière annonce toujours, selon eux, un prompt et subit accroissement des eaux. Le mouvement et le poids des eaux supérieures qui ne sont point encore arrivées, ne laissent pas que d'agir sur les eaux de la partie inférieure de la rivière, et leur communique ce mouvement ; car il faut à certains égards, considérer un fleuve qui est contenu et qui coule dans son lit, comme une colonne d'eau contenue dans un tuyau, et le fleuve entier, comme un très-long canal où tous les mouvements doivent se communiquer d'un bout à l'autre. Or indépendamment du mouvement des eaux supérieures, leur poids seul pourrait faire augmenter la vitesse de la rivière, et peut-être la faire mouvoir de fond ; car on sait qu'en mettant à l'eau plusieurs bateaux à-la-fais, on augmente dans ce moment la vitesse de la partie inférieure de la rivière, en même temps qu'on retarde la vitesse de la partie supérieure. Voyez FLEUVE, Hist. nat. gen. et part. tom. I.

MOUVER, MOUVEMENT DE LA SEVE, terme de jardinage. Voyez SEVE.

MOUVER, en termes de raffinerie de sucre, c'est une opération par laquelle on détache des parois de la forme le sucre, qui s'y collerait en se coagulant sans cette précaution. On se sert encore ici du couteau (voyez COUTEAU), que l'on plonge dans la forme depuis le haut jusqu'en-bas ; on fait deux fois ainsi le tour de la forme, en observant que chaque coup commence sur l'autre. S'il manquait un coup de couteau, cela gâterait le pain de sucre, en le rendant raboteux, inégal, et plein de trous dans cette distance où le couteau n'aurait point passé. Il est important de ne pas le mouver trop chaud ou trop froid ; car s'il est mouvé trop chaud, le pain ne sera pas serré, mais poreux et mou ; s'il est mouvé trop froid, il sera rafleux, et aura de la peine à couler son syrop. Voyez RAFLEUX.




Affichages : 815