Histoire

S. m. (Histoire) c'est le temple que Phèdre éleva sur une montagne près de Troène, en l'honneur de Vénus, et auquel elle donna le nom d'hippolyte, dont elle était éperduement amoureuse.

S. f. c'est le récit des faits donnés pour vrais ; au contraire de la fable, qui est le récit des faits donnés pour faux.

Il y a l'histoire des opinions, qui n'est guère que le recueil des erreurs humaines ; l'histoire des Arts, peut être la plus utîle de toutes, quand elle joint à la connaissance de l'invention et du progrès des Arts, la description de leur mécanisme ; l'Histoire naturelle, improprement dite histoire, et qui est une partie essentielle de la Physique.

(Histoire) peuple nombreux de la Scythie, ou de la Tartarie occidentale. Leur empire fut fondé par Tchung-Goei environ 1200 ans avant la naissance de Jesus-Christ, mais leur histoire n'est connue que depuis Teou-Man-Tanjou, qui vivait environ 209 ans avant l'ére chrétienne. Les Huns soumirent alors les Tartares du nord de la Corée, et de-là ils s'étendirent vers l'occident jusqu'à la mer Caspienne, et possédèrent tout le vaste pays que nous appelons Tartarie. Ils se subdivisèrent en un grand nombre de nations différentes, qui, sous différents noms, ont fait la conquête de toute l'Asie. En 376, sous le règne de l'empereur Valents, ceux qui conservèrent le nom de Huns, Hunni, qui vient du nom Chinois HioungNon, traversèrent le palus Méotides, portèrent l'alarme chez toutes les nations voisines du Tanaïs, vainquirent les Ostrogoths, et s'emparèrent des pays situés au nord du Danube ; de-là ils firent des courses fréquentes chez leurs voisins, et répandirent souvent la désolation sur les terres des Romains qu'ils se rendirent tributaires. Sous la conduite d'Attila, le plus fameux de leurs chefs, les Huns firent la guerre dans l'occident ; ils s'avancèrent jusques sur le Rhin et dans les Gaules, se rendirent maîtres des villes de Trèves, de Strasbourg, de Spire, de Worms, de Mayence, de Besançon, de Toul, de Langres, de Metz ; s'approchèrent jusqu'à Paris, et prirent la ville d'Orléans. Enfin Aètius, général des Romains, aidé par Théodoric roi des Visigoths, arrêta les conquêtes et les ravages des Huns, et battit Attila leur roi dans les campagnes de Mauriac, près de Troie. en Champagne ; on dit qu'en cette occasion, il périt trois cent mille hommes. Attila, après cette défaite, se retira en Pannonie, qui depuis fut nommée Hongrie à cause des Huns ; &, après avoir reparé ses pertes, il alla ravager l'Italie, où il prit Aquilée, et pilla Milan et Pavie ; Rome ne fut sauvée que par la trève que l'empereur Valentinien conclut avec lui, et par le tribut qu'il promit de lui payer. Après avoir conclu ce traité, Attila retourna sur le Danube bien résolu à rentrer dans les Gaules à la première occasion ; mais ses desseins furent renversés par sa mort, arrivée en 454, et causée par la grande quantité de vin qu'il avait bu. Ainsi périt ce redoutable Scythe, qui avait fait trembler les Romains et toute l'Europe, et qui se nommait lui-même la terreur des hommes, et le fléau de Dieu. Après la mort d'Attila, la division se mit parmi ses sujets, ses enfants ne purent point contenir les peuples que leur père s'était soumis, et peu-à-peu le nom des Huns disparut presque entièrement de l'histoire.

S. m. (Histoire) garde des choses sacrées ; titre que désigne assez la fonction de celui qui le portait dans l'Eglise grecque : il revient à notre sacristain.
(Histoire) addition à cet article. L'hôtel royal des Invalides, monument digne de la grandeur du monarque qui l'a fondé, est destiné à recevoir des soldats de deux espèces.

Ceux qui par leur grand âge et la longue durée de leurs services ne sont plus en état d'en rendre ; et d'autres auxquels des blessures graves, la perte de quelque membre ou des infirmités ne permettent pas de soutenir la fatigue des marches, ni de faire le service soit en garnison, soit en campagne.

Parmi ceux de cette seconde classe, on doit distinguer les soldats dont les blessures sont de nature à les priver de tout exercice, d'avec d'autres qui ne pouvant s'y prêter qu'avec gêne, acquièrent cependant par l'habitude et par l'adresse qui nait de la nécessité, cette aptitude que l'on voit souvent dans des gens mutilés.