S. f. pl. (Antiquité) fêtes en l'honneur de Junon, à Argos, à Samos, à Egine, en Elide et en plusieurs autres villes de la Grèce ; vous en trouverez la description dans Potter, Archaeolog. graec. l. II. c. xx. t. 1. p. 397. Je ne dirai qu'un mot de la manière dont on les célébrait à Argos.

Là après avoir immolé cent bœufs à la déesse, tous les jeunes gens du lieu se disputaient chaque année le prix proposé. Au-dessus du théâtre il y avait un quartier fort d'assiette, où l'on clouait un bouclier de manière qu'il était très-difficîle à arracher ; celui qui y parvenait, recevait pour le prix de sa victoire une couronne de myrthe, et un bouclier d'airain ; de-là vient que le lieu s'appelait Aspis, c'est-à-dire le bouclier. Ce prix ne regardait pas seulement la jeunesse d'Argos, les étrangers étaient aussi admis à y concourir, comme il parait par l'Ode VII. des Olympioniques de Pindare, où Diagoras de l'île de Rhodes est loué d'avoir remporté le prix : " Le bouclier d'airain l'a connu ", dit Pindare dans son style poétique.

Au reste ces fêtes sont nommées Hérées, du nom grec , Junon. (D.J.)