S. m. pl. (Antiquité) c'est ainsi qu'on appelait les cinq sacrificateurs en titre d'office, préposés dans le temple de Delphes pour les sacrifices, qu'on venait offrir avant que de consulter l'oracle d'Apollon. Ils immolaient eux-mêmes les victimes, et apportaient toute leur attention pour qu'elles fussent pures, saines, entières, et bien conditionnées. Il fallait à Delphes que la victime tremblât et frémit dans toutes les parties du corps, lorsqu'elle recevait les effusions d'eau et de vin ; car ce n'était pas assez qu'elle secouât la tête, comme dans les sacrifices ordinaires ; si quelqu'une de ses parties ne se fût pas ressentie de cette palpitation, les sacrificateurs hosies n'eussent point installé la Pythie sur le trépié.

Leur nom , signifie des gens d'une sainteté éprouvée, et la victime qu'on immolait à leur réception, s'appelait . Ces ministres étaient perpétuels, et la sacrificature passait à leurs enfants ; on les croyait descendus de Deucalion. Ils avaient sous eux un grand nombre de sacrificateurs subalternes ; et c'est Euripide qui nous en a instruit le plus particulièrement ; la lecture des poètes grecs est une source de connaissances. (D.J.)