S. m. et adj. (Antiquité) épithète que les antiquaires donnent à certaines lettres ou caractères d'une figure fort large dont on se servait autrefois non-seulement pour les inscriptions et les épitaphes, mais encore pour les manuscrits, puisque dans les fameuses bibliothèques on en trouve d'écrits en lettres onciales.

Ce mot est formé du latin uncia qui signifie la douzième partie d'une chose, et qui en mesure géométrique, revient à la douzième partie d'un pied, c'est-à-dire à un pouce, en sorte qu'on croit que le corps ou le tronc des lettres onciales avait la largeur d'un pouce.

Dans le voyage que M. l'abbé Sevin fit à Constantinople en 1729, par ordre du roi, le prince de Valachie, fils du fameux Mauro Cordato, lui fit présent d'un manuscrit en lettres onciales, qui contient des parallèles tirés de divers traités des pères, et qu'on croit avoir servi de modèle à celui que Saint Jean Damascène nous a donné dans le même gout. Ce manuscrit est à la bibliothèque du roi.