Antiquité

S. f. plur. (Antiquité) fête qui selon Suidas et Proclus, se célébrait à Delphes le septième jour de chaque mois lunaire, en l'honneur d'Apollon, ou seulement selon Plutarque et d'autres auteurs, le septième jour du mois , qui était le premier mois du printemps. Les habitants de Delphes disaient pour , parce que dans leur dialecte, le prenait souvent la place du est formé du prétérit parfait de , interroger, parce qu'on avait dans ce mois une entière liberté d'interroger l'oracle.

Les Delphiens prétendaient qu'Apollon était né le septième jour de ce mois ; c'est pour cela que ce dieu est surnommé par quelques écrivains Hebdomagènes, c'est-à-dire, né le septième jour ; et c'était proprement ce jour-là, qu'Apollon venait à Delphes, comme pour payer sa fête, et qu'il se livrait dans la personne de sa prêtresse, à tous ceux qui le consultaient.

subst. fém. (Antiquité) c'est un sacrifice de cent bœufs, selon la signification propre du mot : mais la dépense de ce sacrifice ayant bientôt paru trop forte, on se contenta d'immoler des animaux de moindre prix ; et il parait par plusieurs anciens auteurs qu'on appela toujours hécatombe un sacrifice de cent bêtes de même espèce, comme cent chèvres, cent moutons, cent agneaux, cent truies ; et si c'était un sacrifice impérial, dit Capitolin, on immolait par magnificence cent lions, cent aigles, et caetera hujusmodi animalia centena feriebantur.

subst. f. pl. (Antiquité) fête qu'on célébrait à Athènes en l'honneur d'Apollon, dans le premier mois de leur année civile, appelée de-là hécatombéon. Les Athéniens surnommaient Apollon hécatombée : les habitants de la Carie et de l'île de Crète appelaient aussi Jupiter de la même manière, au rapport d'Hesychius. (D.J.)
subst. m. (Antiquité) nom d'un temple de Minerve à Athènes, qui avait cent pieds de long ; l'étymologie de , cent, et , pied, l'indique. On appelait aussi de ce nom une ancienne ville de l'Epire dans la Chaonie.
S. f. pl. (Antiquité) fêtes que célébraient chez les Messéniens ceux qui avaient tué cent ennemis à la guerre. Ce mot est composé de , cent, et , je tue. Ils offraient après cet explait un sacrifice du même nom. Pausanias, l. IV. rapporte d'Aristodème ou Aristomède de Corinthe, qu'il offrit jusqu'à trois sacrifices de ce genre, mais Plutarque révoque en doute cette triple hécatonphonie. (D.J.)