Antiquité

sub. fém. (Antiquité) on appelait hiérophanties chez les Athéniens, des femmes consacrées au culte de Cérès, et qui avaient quelques fonctions sous les ordres de l'hiérophante ; mais une hiérophantie n'était point la femme de ce souverain prêtre, puisqu'il était dans l'obligation de vivre toujours dans le célibat, comme nous l'avons remarqué. (D.J.)
S. f. pl. (Antiquité) hilaria, orum ; fête qui se célébrait à Rome tous les ans avec beaucoup de pompe et de réjouissance, le huitième jour avant les calendes d'Avril, c'est-à-dire le 25 Mars, en l'honneur de la mère des dieux.

Pendant la durée de la fête, qui était de plusieurs jours, il y avait treve de tout deuil et cérémonies funèbres. On promenait Cybele par toute la ville, et chacun faisait marcher devant elle en guise d'offrande, ce qu'il avait de plus précieux. On s'habillait comme l'on voulait, et l'on prenait les marques de telles dignités qu'on jugeait à propos.

S. f. pl. (Antiquité) fête que les Arcadiens célebraient en l'honneur de Neptune équestre, parce que les anciens croyaient que ce dieu avait fait présent du cheval aux hommes ; c'est pour cela qu'ils lui donnent si souvent le nom de , etc. Aussi pendant la durée des hippocraties, les chevaux étaient exempts de tout travail ; on les promenait par les rues ou dans les campagnes doucement, superbement harnachés, et ornés de guirlandes de fleurs. Le mot est grec ; composé de , cheval, et , force. Au reste, c'est ici la même fête que les Romains célebraient sous le nom de consualia. Voyez CONSUALES. (D.J.)
S. m. pl. (Antiquité) c'est ainsi qu'on appelait les cinq sacrificateurs en titre d'office, préposés dans le temple de Delphes pour les sacrifices, qu'on venait offrir avant que de consulter l'oracle d'Apollon. Ils immolaient eux-mêmes les victimes, et apportaient toute leur attention pour qu'elles fussent pures, saines, entières, et bien conditionnées. Il fallait à Delphes que la victime tremblât et frémit dans toutes les parties du corps, lorsqu'elle recevait les effusions d'eau et de vin ; car ce n'était pas assez qu'elle secouât la tête, comme dans les sacrifices ordinaires ; si quelqu'une de ses parties ne se fût pas ressentie de cette palpitation, les sacrificateurs hosies n'eussent point installé la Pythie sur le trépié.

S. f. (Antiquité) ce mot vient de hostis, ennemi, à cause que, dans les premiers siècles de barbarie, on en sacrifiait avant la bataille, pour se rendre les dieux propices, ou après la victoire, pour les en remercier.

Les auteurs mettent de la différence entre les mots hostie, hostia, et victime, victima. Isidore dit que la victime servait pour les grands sacrifices, et l'hostie pour les moindres ; que la victime ne se prenait que du gros bétail, au lieu que l'hostie se tirait des troupeaux à laine : c'est à quoi Horace semble faire allusion dans l'ode 17. du liv. II. où il exhorte Mécène à s'acquitter de ses vœux pour le recouvrement de sa santé, et à sacrifier des victimes, tandis que de son côté il veut immoler un agneau :